Nous l'avons attendu, ce premier cours de cuisine. Ambroise, en troisième de CO (ce qui doit correspondre à une troisième de collège français), a des cours d'économie familiale.
En pratique, la classe, divisée en groupes, se rend au sous-sol dans les cuisines prévues pour ce cours. Des îlots avec plaques vitro-céramiques, des fours, des éviers, des plans de travail, et une multitude de tiroirs avec tout le matériel, voilà ce qui attend les élèves. Le tout rutilant et brillant !
Mais pour commencer, la classe se rend dans une petite salle annexe avec des tables pour un cours théorique. C'est à cet endroit qu'à la fin du cours ils dégusteront les plats qu'ils ont préparés. ("A ce propos, maman, il est inutile que je mange le mardi à midi, puisque nous mangeons ensemble à 15 heures. Un petit goûter suffira").
Par équipes, ils se mettent au travail sous la direction d'une charmante prof qui leur donne les directives. Pour le premier cours, ce sera :
- Salade mélangée (avec les légumes à disposition)
- Crostini aux tomates
- Frappé aux mûres (un milk-shake)
Ambroise connaît déjà le programme jusqu'à la Toussaint. Le dernier cours avant ces vacances reprendra au hasard un menu déjà réalisé.
Ambroise, ainsi que ses copains, a enfilé son tablier et s'est mis au travail. Et puis, tout effort méritant récompense, ils se sont régalés à manger ce qu'ils avaient préparé, avant de nettoyer le tout pour que la cuisine soit à nouveau rutilante et brillante.
Quelles conséquences puis-je tirer de ce cours de 3 heures ?
1. En rentrant, Ambroise "traînait la patte". Il a compris que le métier de mère de famille aux fourneaux était plutôt fatiguant.
2. Il m'a montré comment nettoyer les façades du four, du lave-vaisselle et du frigo. Je l'ai nommé "Nettoyeur en chef des façades du four, du lave-vaisselle et du frigo".
3. Il a envie de nous faire goûter ses recettes. Il m'a donc donné les listes des ingrédients pour mes courses, et il projette de refaire ce soir les crostini en entrée, un frappé aux bananes en dessert, et je m'occupe du plat principal. Ca tombe bien, c'est l'anniversaire de Monsieur Alphonse.
4. Dorénavant, il pourra nous régaler tous les samedis. Ce qui signifie que j'ai une idée de menu de moins à trouver, et un repas de moins à réaliser dans la semaine. Je me réjouis déjà pour le carême puisque je n'hésiterai pas une seconde à aller à la soupe de carême le vendredi. Ca fera DEUX jours de repas en moins à préparer dans la semaine !
Mais que n'ai je pas eu des cours d'économie familiale moi aussi, du temps de ma scolarité, la vie aurait été tellement amusante ! Mention spéciale pour la Suisse qui t'offre un cuisinier d'élite !
RépondreSupprimerAlors là, quelle bonne idée d'activité à l'école... Je me demande si les maires des villes françaises vont embaucher des prof en cuisine pour les 3 heures hebdomadaires d’activités périscolaires.
RépondreSupprimerLa chance ! pas pour lui !!! pour toi !
RépondreSupprimerBon appétit !
C'est une excellente idée !! Ce n'est pas en France qu'on aurait cela et c'est bien dommage (personnellement, cela ne m'aurait pas fait de mal...)
RépondreSupprimerQuelle bonne expérience ca !
RépondreSupprimerJE RÊVE de ce cours pour TOUS les enfants. Çà devrait être obligatoire!!!!! Les Suisses quand même, ils ont compris beaucoup de choses...
RépondreSupprimerEn primaire ils apprennent à coudre à la machine. Ils peuvent choisir les modèles qu'ils souhaitent réaliser.
SupprimerAu CO, ce n'est plus généralisé... Dommage.
Mon fils cuisine et pâtisse en amateur, lorsqu'il vient passer quelques jours à la maison, mon tour de taille le sent passer (mais qu'est ce que c'est bon, encore meilleur quand c'est fait par quelqu'un d'autre n'est-ce pas ?)
RépondreSupprimerTu as bien raison, c'est meilleur quand c'est fait par quelqu'un d'autre.
SupprimerEt hier soir, nous nous sommes régalés. C'était amusant de voir comme il attendait des commentaires. Nous ne nous sommes pas privés de le féliciter, surtout moi, d'abord parce que c'était vraiment bon, ensuite parce que j'y vois la relève du samedi !!!
Je me souviens d'avoir eu des cours de cuisine au collège, dans le cadre de ce qu'on appelait l'EMT (éducation manuelle et technique). Pour autant, ça ne m'a pas donné le goût de cuisiner...
RépondreSupprimerEncourage bien ton fils à persévérer...
Laurent 44 ans avais déjà aussi suivi ces cours et également de couture, il c'était fait un tablier qui traine toujours dans mes placards !
RépondreSupprimerQuelle chanceuse tu fais Alphonsine, quand je vois à quel point je suis nulle en cuisine, j'espère que l'une des mes filles aura l'intérêt d'Ambroise...
RépondreSupprimerY a-t-il une technique suisse particulière pour nettoyer la façade d'un four ou d'un frigo ?
RépondreSupprimerVoila peut être l'origine de de la légendaire propreté suisse : on l'enseigne au collège ...
On enseigne la propreté aux enfants dès les petites classes. Les enfants essuient leurs pieds avant d'entrer, et retirent leurs chaussures avant d'entrer en classe, ceci jusqu'en primaire, et parfois encore au collège. Ils sont de service nettoyage de cours, balayage de salle de classe. Le règlement prévoit même de ne pas faire pipi à côté des toilettes !
RépondreSupprimerJe n'hésite plus à lire en marchant : aucun risque de marcher dans des crottes de chiens !
Tu nous prêtes ton fils pour venir cuisiner à la maison?
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