J'aime bien savoir où je mets mes pieds, surtout dans une salle de bain.
En des temps déjà lointains, nous avions une maison de campagne. C'était un toit, et un fort potentiel. L'adjectif "fort" était le terme adapté, puisqu'il n'y avait ni chauffage, juste la possibilité d'installer un poêle, ni électricité postérieure aux années 45, à peine de l'eau, et un peu d'eau chaude. Les fenêtres laissaient passer le vent, le froid et la pluie, l'une d'elles nous a surpris par sa gouttière menant à un petit pot à l'intérieur de la pièce. La première pluie nous a donné l'explication...
Et puis, Monsieur Alphonse, trop rarement, aidé par des professionnels, a progressivement donné une allure plus agréable à cette maison. On commençait à voir apparaître le potentiel !
Enfin, c'est la salle de bain qui a eu droit à toute notre attention. Le marteau piqueur tenu par Monsieur Alphonse a supprimé toute trace des travaux inachevés antérieurs. Il a monté des cloisons, installé les sanitaires, les canalisations... et est arrivé le temps d'y poser du carrelage.
Enfin, c'est la salle de bain qui a eu droit à toute notre attention. Le marteau piqueur tenu par Monsieur Alphonse a supprimé toute trace des travaux inachevés antérieurs. Il a monté des cloisons, installé les sanitaires, les canalisations... et est arrivé le temps d'y poser du carrelage.
Pleins d'enthousiasme, nous nous sommes rendus dans un magasin vendant du carrelage. Nous avons interpellé une vendeuse dont la caractéristique essentielle a été d'avoir des idées totalement opposées aux nôtres. "Nous aimerions des carreaux pour une salle de bain. Il les faudrait solides (à cause des gros camions en métal lâchés par les enfants), qui ne rayent pas (à cause des chaussures pleines de sable), sur lesquels la saleté disparaît (à cause des mêmes chaussures en temps de pluie), et faciles à nettoyer".
Nous avons vu la vendeuse blêmir, pâlir, rougir, bleuir, et nous nous sommes vraiment inquiétés pour son état de santé. Monsieur Alphonse a bien cru un instant qu'il devrait la réanimer, mais dans un souffle elle nous a lancé "Mais on enlève ses chaussures avant d'entrer dans une salle de bain.
- Vous oui, mais nous non.
- Mais il FAUT enlever les chaussures.
- Non, pas chez nous.
- C'est indispensable.
- Nous aimerions du carrelage tel que nous vous l'avons décrit.
- ... et les chaussures ?
- Madame, nous avons 6 très jeunes enfants. Et un tas de sable au fond du jardin. Si je suis d'accord avec vous sur le principe d'enlever les chaussures, avez-vous déjà vu un enfant pressé par un besoin urgent qui prend le temps de se déchausser avant d'aller aux toilettes ? Ce carrelage est destiné à notre maison de campagne. Qui dit maison de campagne dit vacances, et je n'ai pas du tout, mais alors pas du tout envie de faire le gendarme toute la journée.
- ... mais les chaussures...
- Pour être obéi, il faut donner des ordres de telle façon qu'on sera écouté. Alors, avez-vous le carrelage de mes rêves ou non ?"
Finalement, j'ai trouvé (ailleurs) le carrelage de mes rêves. La vendeuse a ri à ma démonstration, et m'a indiqué des carreaux en promotion : gris-bleus, avec des reflets couleur sable. Ils sont PARFAITS.
Je ne me lasse pas de les admirer : on n'y voit rien, ni sable, ni poussière, ni trace d'eau, rien. Que du bonheur...
Nous avons vu la vendeuse blêmir, pâlir, rougir, bleuir, et nous nous sommes vraiment inquiétés pour son état de santé. Monsieur Alphonse a bien cru un instant qu'il devrait la réanimer, mais dans un souffle elle nous a lancé "Mais on enlève ses chaussures avant d'entrer dans une salle de bain.
- Vous oui, mais nous non.
- Mais il FAUT enlever les chaussures.
- Non, pas chez nous.
- C'est indispensable.
- Nous aimerions du carrelage tel que nous vous l'avons décrit.
- ... et les chaussures ?
- Madame, nous avons 6 très jeunes enfants. Et un tas de sable au fond du jardin. Si je suis d'accord avec vous sur le principe d'enlever les chaussures, avez-vous déjà vu un enfant pressé par un besoin urgent qui prend le temps de se déchausser avant d'aller aux toilettes ? Ce carrelage est destiné à notre maison de campagne. Qui dit maison de campagne dit vacances, et je n'ai pas du tout, mais alors pas du tout envie de faire le gendarme toute la journée.
- ... mais les chaussures...
- Pour être obéi, il faut donner des ordres de telle façon qu'on sera écouté. Alors, avez-vous le carrelage de mes rêves ou non ?"
Finalement, j'ai trouvé (ailleurs) le carrelage de mes rêves. La vendeuse a ri à ma démonstration, et m'a indiqué des carreaux en promotion : gris-bleus, avec des reflets couleur sable. Ils sont PARFAITS.
Je ne me lasse pas de les admirer : on n'y voit rien, ni sable, ni poussière, ni trace d'eau, rien. Que du bonheur...
C'est vrai ! j'ai vérifié... parce que même si je ne suis plus une très jeune enfant (quoique, par certains aspects...) ben je n'enlève jamais mes chaussures quand je suis pressée par un besoin urgent ! et j'ai apprécié ce carrelage qui ne vous accuse pas d'une tâche réprobatrice lorsque le l'on sort de la pièce !!!
RépondreSupprimerQue j'aime ta façon de te simplifier la vie, d'aller à l'essentiel !
RépondreSupprimerHan !!! Les chaussures dans la salle de bains !!! ta vendeuse de carrelage me fait hurler de rire ... tout comme j'hurle de rire à chaque fois que je vois les petits amis des enfants se déchausser en entrant dans la maison. Je pense qu'il y a des familles où les souliers dans la maison c'est vraiment beurk ... Ici, quand ils ont un besoin pressant ( aller chercher LE playmo/lego/déguisement/ballon/epée qui manque pour le bac à sable/trampoline/jardin, Boire un coup et parfois faire pipi ) ils n'enlèvent JAMAIS leurs bottes .
RépondreSupprimerhaha ! elle en aurait fait un infarctus ta vendeuse.
Cela dit ton carrelage est très bien choisi . Tu as bien fait de changer de crèmerie ( heu carrelagerie) .
Quand on a une idée, il faut tenir bon. Les vendeurs de magasin ne sont pas toujours -voire rarement- de bons conseillers !!! Bravo pour ton choix, cela semble parfait !
RépondreSupprimerJe ne me serais jamais imaginé qu'une vendeuse de carrelage de salle-de-bains pouvait avoir de telles visées morales de son domaine d'activité ! Maintenant je sais, merci Alphonsine !
RépondreSupprimerAh, les idée des épouses, les maris bricoleurs et les magasins de "rêves"...
RépondreSupprimerLes idées avec un "S"
SupprimerJ'ai aussi recherché ce style de carrelage pour notre maison à la mer… Le déchaussage ne faisant pas partie des habitudes familiales !
RépondreSupprimerJ'adore les vendeurs qui te font la morale... Une de mes amies est tombée sur une vendeuse de chaussures qui ne voulait pas lui en vendre pour son fils de 9 mois car "à cet âge, on ne se met pas debout tout seul"... Il a fallu qu'elle lui fasse une démonstration... No comment
RépondreSupprimerTon carrelage semble juste parfait !
RépondreSupprimerIci, les enfants se déchaussent en arrivant à la maison, une habitude de quand nous étions en appart avec de la moquette. Il n'y a pourtant qu'au retour du centre équestre que je les contrains à se déchausser sitôt passée la porte... mais les habitudes sont tenaces. Cependant, en cas d'urgence (toilette mais aussi oublie de quoi que ce soit dans une chambre au moment de partir par exemple), ils vont et viennent dans la maison sans se déchausser... et moi-même je garde mes chaussures partout (même si en hiver, je préfère le confort d'une paire de pantoufles).
Enfin, comme ils ne sont pas parfaits, les enfants quant à eux, se promènent pieds nus ou en chaussettes dans toute la maison... ce qui a d'autres inconvénients !