Venise et Burano

Depuis le temps que nous avions envie de découvrir Burano, cette île située à une demi-heure de Venise en vaporetto. On racontait que les maisons étaient peintes de couleurs très vives, toutes différentes, pour permettre aux pêcheurs qui rentraient chez eux par temps de brouillard ou le soir de retrouver leur domicile... Des mauvaises langues ajoutaient que cela permettait aux pêcheurs qui avaient pris un remontant de trop de retrouver leur chez-soi... Quelle que soit la raison, il nous fallait visiter Burano et ses couleurs, voir de nos propres yeux la réalité.

Quelle matinée... nous avons couru pour rattraper notre bus vaporetto, sinon nous aurions été quittes d'une demi-heure d'attente dans le froid. Nous avons papoté, devisé, échangé, regardé le paysage, l'île de San Michele (le cimetière) que nous visiterons un jour, sous le soleil et dans le silence, l'île de Murano, l'île de San Francesco del deserto (prévue au programme de l'après-midi), l'eau, les taxis, les bateaux, les îles désertes, les îles occupées par une seul maison les pieds dans l'eau.

On accoste, on débarque, on y est. Quelle impression que celle de découvrir ce dont on rêvait depuis si longtemps. J'ai eu le même sentiment en voyant la tour de Pise, la Martinique, Rome, Brescello (le village de Don Camillo)... C'est tellement irréel et tellement actuel. On sort l'appareil photo, on mitraille, on tourne un coin de rue, on re-mitraille, on continue au bord de l'eau, on poursuit de l'autre côté du pont. Les maisons aux couleurs lumineuses sont partout, de tous les côtés. Les gens doivent être très heureux au milieu de tant de gaîté.

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