Résumé : Une demoiselle est refoulée à l'aéroport sous le prétexte que son passeport serait périmé. Alors qu'elle est seule dans le hall, deux jeunes filles l'attrapent et l'entrainent à travers les couloirs et l'emportent dans un avion de tourisme.
J'étais installée sur la banquette arrière, une des jeunes filles était assise à côté du pilote, l'autre à côté de moi. J'essayai d'entrer en communication avec elle, mais elle n'écoutait pas, et de toute façon le bruit de l'avion couvrait mes questions. Je me retournai : derrière le dossier, on avait un accès direct à la soute. Il n'y avait que nos bagages. Pourtant, ce sac ? Se pourrait-il que ce soit un parachute ? Mais à quoi bon ? Je doutai qu'on me laisse déballer ce truc, et ensuite, je sauterais par où ? Et puis comment, je ne savais pas me servir d'un parachute.
Lorsque
je me réveillai, nous étions en phase d’atterrissage. Il
faisait nuit. Je ne pus tirer aucun indice de l’endroit où je me trouvai. J'aurais tout aussi bien pu me trouver en Sibérie que sous les tropiques. Combien
de temps avais-je pu dormir ? Aucune idée, mais aussi pourquoi avais-je
cette manie de vivre sans montre ? Un si petit avion ne devait pas avoir
une autonomie très importante, je ne pouvais avoir atterri si loin.
L’avions s’arrêta bien avant les bâtiments de l'aérogare. Ils n’étaient pas illuminés. Il n’y aurait donc aucune aide à trouver de ce côté. Je me levai en même temps que les deux autres passagères, et je m’extirpai du cockpit. Je sautai au sol, le pilote me donna ma valise sans dire un mot et je suivis mes deux compagnes. Elles marchaient à travers champs. Bientôt, j’eus les pieds trempés et j’avançais difficilement avec mes escarpins à talons aiguilles. Les deux demoiselles ne s’occupaient pas de moi. J’eus peur qu’elles ne me laissent en plan, mais au moment où j’allai les héler, l’une d’elle se retourna :
-
Mais dépêche-toi donc.
-
Je ne peux pas avec ces chaussures.
-
Alors enlève-les et marche pieds nus, nous n’avons que trop de retard.
Je
m’arrêtai, retirai mes escarpins pleins de boue.
- Allez, vite, sinon il sera encore mécontent.
-
ZUT !
Mais que faisais-je là, et pourquoi les suivais-je ? Je ne savais même pas qui elles étaient, ni où j’étais, et encore moins où nous allions. Pour moi qui aimais avoir une petite vie rangée, c’en était trop. J’allais au plus vite rejoindre les bâtiments de l’aéroport. Mais où étaient-ils ? Avec cette nuit sans lune, je ne distinguai plus rien. Bon. Je pris une décision : « je vais rattraper ces deux filles, leur expliquer qu’il y a une erreur, et elles m’aideront à rentrer chez moi. »
Je
courus pour les rattraper, mais déjà elles escaladaient la clôture en passant
leurs sacs.
-
Vite, pourquoi traînes-tu ? Ne sais-tu pas qu’il faut faire vite ?
L’une
prit ma valise et d’un geste ample la fit passer par-dessus la palissade. Elle
suivit en prenant appui sur un bras et en balançant ses jambes sur le côté. Je
fis de même après avoir lancé mes chaussures à côté de ma valise. Je me
rétablis tant bien que mal, tombai sur les genoux et les mains, me redressai,
ramassai ma valise et mes escarpins et couru derrière les filles. Elles n’avaient qu’un petit
sac à dos chacune, et je devais traîner une valise. Les escarpins me glissaient
des doigts, mon sac à main ne tenait pas sur mon épaule, je finis par serrer
mes chaussures contre moi. Je devais avoir piètre allure, mais ne m’en souciais
pas, si je n’accélérai pas, je serai abandonnée.
J’étais
pleine de boue : les pieds, les genoux, les mains. A présent mon chemisier
et mon sac à main. Une pluie fine se mit à tomber. Je posai ma valise, écartai
mes cheveux de mon visage. J’avais oublié la terre sur mes mains. Tiens, les
jeunes filles s’étaient arrêtées à leur tour, j’allais enfin pouvoir leur poser
des questions, leur parler et leur expliquer qu’il y avait une erreur.
A vous, lecteur, de décider du destin de la demoiselle... et de faire vos propositions dans les commentaires.
Aïe, c'est mal parti pour elle !!! mais comme on ne peut jamais jurer de rien, tout espoir est encore permis !! bel après midi !
RépondreSupprimerLes filles l'écoutent mais ne la croient pas ! :)
RépondreSupprimerLes filles l'écoutent et... tu vas nous sortir un élément tout à fait inattendu !
RépondreSupprimerEt qui est Il ?
Pourquoi se dépêcher de la sorte ? Pour éviter d'être interceptées par la police / douane pour l'atterrissage incognito ?
C'est un canular imaginé par ses amis qui ont fait mine d'embarquer sans se préoccuper de son sort. Elle qui se vantait d'avoir tout organisé, planifié pour tous, ils lui ont concocté une surprise qu'elle n'oubliera pas... Non ???
Ah ça y est, je palpite, j'angoisse....ça ressemble à du jean Ray (les aventures de Harry Dickson) ou à une aventure de SF, quand le héros change d'espace temps.... ouhlala j'ai trop peur, là; je suis sûre que l'aéroport a disparu pendant ce temps!
RépondreSupprimerUn magicien caché? Un manoir hanté?
Fou rire avec l'épisode des talons dans la boue, qui me rappelle un moment... embourbé de ma propre existence.
RépondreSupprimerPour le reste je confesse une imagination en berne, j'attends l'épisode 4 avec impatience, peut-être serai-je plus inspirée...
J'aime beaucoup l'idée de Vinciane ..... et donc ?
RépondreSupprimerJ'ai hâte de lire la suite !
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