J'aime les jeux de société, je suis une grande joueuse. Je pense même être bonne perdante, mais à une seule condition : celle d'avoir une chance de gagner. Lorsque je perds partie sur partie, j'abandonne définitivement le jeu. C'est ainsi que je ne joue plus au baby-foot. Je n'ai même pas le temps de tenir les poignées que déjà la balle tombe dans le but.
Aujourd'hui, pourtant, mes garçons m'ont implorée jusqu'à ce que je joue. Deux contre un, ce serait inégal si je ne participais pas. Mais parce que ma présence n'est absolument pas efficace, l'équilibre se fait de lui-même. Anatole et Augustin ont donc décidé de jouer alternativement avec moi. A part une balle que j'ai envoyée par hasard dans le but parce que le joueur adverse l'avait envoyée sur mon bonhomme, juste bien placé pour le faire rebondir dans le but, j'étais désespérante d'incapacité à devenir un tant soit peu efficace.
Jusqu'à ce qu'une illumination vienne éclairer mon intelligence : si mes yeux suivaient la balle plutôt que le mouvement des joueurs adverses, je serais plus à même à parer et à renvoyer le ballon.
Nous avons gagné.