mardi 22 décembre 2015

Je suis en vacances...

Ca n'a l'air de rien ces quelques mots : "Je suis en vacances", mais pour moi ils représentent beaucoup. Lorsqu'on est mère de famille, les vacances signifient toute autre chose : que les enfants sont enfin à la maison, que les trajets sont à oublier, la montre à ranger, la maison aussi d'ailleurs, que si le mari a également des vacances, ce sera détendu. Mais pour le reste, linge, courses, repas, éducation, c'est comme en période hors vacances.
 
Depuis que j'ai retrouvé une vie étudiante, je peux à nouveau parler de vacances, parce que si rien n'a changé au niveau de la maison (quoique, les enfants m'ont fait tous les repas depuis samedi, ce qui m'a permis d'aller travailler à la bibliothèque et de rentrer mettre les pieds sous la table), j'ai enfin rangé tous mes cours, examens passés, réussis pour deux d'entre eux (j'ai les résultats), certainement réussis pour les autres.
 
Les vacances, c'est chic : on range ses cours, et on part faire des courses, on prend le temps de s'arrêter pour faire semblant de se laisser tenter... on oublie qu'on fait les courses avec Albert, et qu'il n'est pas question de faire les courses en marchant, la seule vitesse autorisée est la course rapide ! N'empêche, on s'est bien amusés. En rentrant, je me suis lancée dans la pâtisserie pour préparer le gâteau d'anniversaire d'Anatole. J'espère qu'il sera bon : comme ce n'est pas moi qui lave les casseroles, j'ai bien l'impression que l'odeur de poisson qui émanait des pêches venait en fait d'une casserole mal nettoyée. Je sens qu'on n'a pas fini de rire... Mais les vacances sont là, tout va bien !
 
 Edit du 24 : Hier, nous avons fêté l'anniversaire d'Anatole. Le gâteau était splendide, avec son glaçage à la pêche. Anatole a soufflé ses 19 bougies, nous l'avons applaudi et j'ai coupé le gâteau en 8, pour le plus grand plaisir d'Amélie dont les yeux sortaient de leurs orbites. Il était DE-LI-CIEUX. Exit le goût de poisson de la veille. Il ne restait que la pêche. C'est dans la joie que nous avons tout rangé pour nous entasser dans la voiture et partir fêter la naissance de notre Sauveur dans l'allégresse !

Joyeux Noël à tous !
 

dimanche 20 décembre 2015

Mon 13ème mois

Depuis toujours, je rêve de ce treizième mois. L'idée est mythique, mais malheureusement pour moi, restée à l'état de possibilité jamais atteinte. Devant me contenter de douze mois, j'imagine que mon regret était tel que j'ai fini par me créer mon treizième mois tout personnel. Il débute le 6 décembre pour se terminer le 6 janvier. Un long treizième mois de 31 jours.
 
Le 6 décembre, comme toute bonne alsacienne/suisse/fribourgeoise, nous fêtons la saint Nicolas avec éclat. Le 12, je me souviens de l'anniversaire d'une de mes filleuls. Le 17 on ne rigole pas avec l'anniversaire d'Amélie (on ne risque pas d'oublier non plus, du fait qu'elle compte les jours depuis le mois de septembre). On enchaîne avec l'anniversaire d'Anatole le 23 décembre, simplement pour se mettre en jambe pour les festivités qui suivent les 24, 25 et 26 décembre (forcément, ici, en Alsace ou en Suisse, le 26 est férié et on fête). On glisse paisiblement de la table du 26 vers la table du 31, on jeûne le 2 janvier pour souhaiter avec allégresse un joyeux anniversaire à Antoinette le 3 janvier. Le treizième mois se clôt avec joie le jour de l'épiphanie, le 6 janvier : avec tout l'entraînement des jours qui précèdent, la galette à la frangipane glisse toute seule !
 
Vivent les treizièmes mois !

 

mardi 15 décembre 2015

Etudiante...

Aujourd'hui, j'ai fait deux choses absolument inouïes et totalement impensables pour moi : J'ai abandonné l'idée d'apprendre par cœur, et j'ai fait l'université buissonnière. L'une et l'autre m'ont donné des petits frissons.
 
La mémoire d'abord : depuis toute éternité (en fait, depuis que je me souvienne), je n'ai jamais su apprendre par cœur. Une poésie me donnait de l'urticaire, et je peinais des heures durant sur les mots qui n'avaient plus de sens à force d'être rabâchés. Par contre, apprendre un cours à restituer avec mes mots ne me pose aucun problème. Pour apprendre, je me fais des plans, des démonstrations, et hop, envoyé, c'est pesé.
 
C'est alors que j'ai été confrontée à une méthode d'examen tout à fait originale : le professeur nous a donné une liste de 12 questions réparties en 4 catégories. Nous devions préparer les réponses, les apprendre par cœur, et à l'examen il devait nous donner une question par catégorie. Ne croyez pas que ce soit facile : la préparation des réponses nous a demandé de longues heures de travail. La veille de l'examen, lors du dernier cours, il a repris toutes les questions une à une et nous a interrogés oralement. L'une de nous, toute jeunette, et étrangère de surcroit, a été capable de réciter par cœur des paragraphes entiers du catéchisme de l'Eglise catholique ou de la somme de théologie de saint Thomas d'Aquin. Moi pas. Mais elle m'a mis une pression incroyable.
 
Je suis rentrée pour apprendre. Une heure trente pour une page. L'horreur. Dix minutes plus tard je ne savais plus rien. J'ai passé ainsi plus de six heures à peiner sur les mots qui s'entrechoquaient dans ma tête. Hier soir, déprimée et constatant que je n'arriverai jamais à réaliser cette prouesse, j'ai changé mon fusil d'épaule, et j'ai décidé de reprendre l'apprentissage à ma façon. J'ai commencé par aller me coucher, puis je me suis levée tôt pour tout revoir. En trois heures, j'ai réussi à rattraper tout le temps perdu.

Oui, mais, j'avais certes mon examen à 11 heures, ce qui me permettait théoriquement d'étudier. Mais j'avais aussi cours de 9 à 10 heures. Je n'y suis pas allée. Pour la première fois de ma vie, j'ai séché un cours, comme les étudiants pas modèles qui révisent et apprennent au dernier moment. Je ne sais pas si j'ai des circonstances atténuantes, mais ce qui est certain, c'est que mon examen s'est bien déroulé !

 

mardi 8 décembre 2015

C'est férié

Réjouissez-vous avec moi, aujourd'hui est un jour férié dans le canton où j'habite. L'Immaculée Conception de la Vierge est célébrée avec d'autant plus de faste que c'est l'ouverture de l'année sainte.
 

 
 
Pour moi, jour férié rime avec jour de révisions plus intenses (et Ambroise au fourneaux). Je vous quitte, je retourne à mes cours...
 

dimanche 6 décembre 2015

Les examens et saint Nicolas

Dans la famille d'Alphonsine, saint Nicolas est un incontournable. Depuis tout temps et de toute éternité, je prépare un goû-dîner plantureux et décoratif : des "Mannala" (bonhommes en pâte briochée), des pains d'épice, des fruits secs, des confitures, des mandarines et autres fruits, des pièces en or... Le vin chaud, le jus de fruit et le chocolat chaud apportent un remontant nécessaire !
 
Vous l'aurez compris, il est absolument impensable de penser "6 décembre" sans penser "fête de saint Nicolas".
 
Oui, mais lorsque Maman Alphonsine a la tête plongée dans ses révisions, que la théologie dogmatique concurrence la théologie morale, l'histoire de l'Eglise, le Nouveau Testament et la philosophie, elle ne voit pas comment rendre des comptes à la tradition tout en maintenant son travail dans des perspectives exigeantes. C'est alors que l'idée de génie a fusé :
 
"Ambroise, pourrais-tu, avec tes souvenirs de tes cours d'économie familiale, nous faire de la pâte à brioche, puis façonner des Mannalas ? Augustin t'aidera à dresser la table". Je vous épargne la réponse d'Ambroise, faite d'arguments absolument imparables. J'ai pris mes affaires et j'ai quitté la maison pour me rendre dans un lieu de solitude, seul propice à me permettre d'avancer dans mes révisions. A midi, Ambroise terminait de pétrir la pâte avec beaucoup d'assiduité. A 18 heures, lorsque je suis arrivée, j'ai découvert une table magnifique, et je me suis exclamée : "Félicitation, c'est non seulement féérique, mais ça sent bon, et ça semble délicieux. Les élèves ont dépassé leur maître !"
 

 

jeudi 3 décembre 2015

Maman travaille

De retour des courses, samedi dernier, et après avoir mis la maison en état comme tous les jours, il était déjà 10 heures, moment bien tardif pour me plonger dans le cours de théologie morale fondamentale, mais j'étais déterminée à prendre cette matière à bras le corps. C'était sans compter sur la détermination d'Augustin, désireux de mettre ses talents au service de roses des sables.
 
Avant de débuter mon travail, j'ai donc consulté la recette et donné les conseils à Augustin, lequel a immédiatement appelé Ambroise à la rescousse pour l'aider dans sa lourde tâche de peser les ingrédients, faire fondre le chocolat au bain-marie avec du beurre, d'y ajouter le sucre, de mélanger le tout délicatement aux corn-flakes avant d'en faire des petits tas et d'obtenir les magnifiques roses des sables tant espérées.
 
Ouf, les choses sont lancées, je peux ouvrir mon cours.
 
Malgré le casque anti-bruit, je perçois des bruits venant de la cuisine. Je m'enferme dans mon cours pour couper tous les sons extérieurs.

Dans l'état de nature intègre, l'homme n'avait besoin que d'une vertu surajoutée pour Maman, c'est bien 250 g de chocolat qu'il faut prendre ? Oui. Dans l'état de nature intègre, l'homme n'avait besoin que d'une vertu surajoutée pour Mais pour le bain-marie, il faut mettre combien d'eau ? Suffisamment pour que la casserole soit bien immergée, mais pas trop pour que l'eau ne passe pas dans la casserole. Dans l'état de nature intègre, l'homme n'avait besoin que d'une vertu surajoutée pour Excuse-moi de te déranger encore une fois, mais le chocolat ne fond pas. Attends un peu. Dans l'état de nature intègre, l'homme n'avait besoin que d'une vertu surajoutée pour accomplir et vouloir le bien surnaturel. Mais tu sais, il ne fond vraiment pas. J'ai ajouté le sucre et maintenant c'est... viens voir.Je me déplace, je vois dans le fond de la casserole un magma informe. Quand même c'est bizarre cette histoire. Je prends la spatule, je touille, je tourne, j'ai hâte de retourner à mon cours. Je tends la spatule à Ambroise qui poursuit son œuvre.
Dans l'état de nature intègre, l'homme n'avait besoin que d'une vertu surajoutée pour Mais tu sais, c'est toujours pareil. Tu enlèves la casserole du feu, tu verses ton mélange dans un saladier, tu ajoutes 4 œufs en fouettant, puis 100 g de farine, de la levure chimique, ça ne peut pas faire de mal, tes cornflakes (ce qui reste de ce que vous n'avez pas mangé), tu verses le tout dans un moule à cake, et au four 180°. Dans l'état de nature intègre, l'homme n'avait besoin que d'une vertu surajoutée pour Comment je dois faire ? Là, je crois que j'ai explosé, parce que Monsieur Alphonse est venu mettre fin aux velléités culinaires de ses fils. Il a mis les œufs, la farine et le reste, tout envoyé dans le four, et dimanche, nous avons eu un délicieux gâteau au chocolat surmonté d'un dôme de crème fouettée pour le dessert.

Le week-end prochain, j'irai travailler à la bibliothèque...

mercredi 2 décembre 2015

Il me manque du temps

Je cherche du temps, beaucoup de temps. Pour tout vous dire, il me manque dix ans. Exactement. Comment vais-je faire pour trouver dix ans dans les vingt jours qui me restent ?
 
La semaine prochaine, notre professeur de dogmatique mettra un point final à son cours de Christologie. Son examen est fixé au 22 décembre. Il me reste donc 20 jours pour assimiler ce pour quoi il me faudrait 10 ans. D'où mon désarroi...