mercredi 21 juin 2017

La nature est belle

Cet article n'est pas sponsorisé, j'ai simplement eu envie de vous partager une belle revue qui a son site associé.


La revue Salamandre a été fondée par un petit garçon de 12 ans suite aux événements liés à Tchernobyl. Il observait la nature et mettait par écrit ses constatations. Le petit garçon a grandi, mais il n'a jamais délaissé sa revue. Il a fait des études de biologie, puis ouvert sa maison d'édition. Au fil des ans, il a doublé puis triplé son magazine bimestruel en proposant une revue pour les adultes, une deuxième pour les 10-12 ans et la troisième pour les petits. Ainsi toute la famille peut approfondir le même thème mais chacun à son niveau de compréhension. Des livres et des films sont venus étoffer la boutique.

Le site de La Salamandre fourmille de propositions toutes plus alléchantes les unes que les autres. On y trouve la minute nature, petits films très paisibles qui font découvrir la nature à côté de chez soi.

La rubrique des activités familiales représente une mine d'idées pour des parents désireux de faire découvrir la nature à leurs enfants.

Bref, je suis conquise par la qualité de cette entreprise, laquelle n'est soutenue par aucune publicité ! Je pense que ça valait la peine de partager avec vous de telles émotions !


dimanche 18 juin 2017

Une société fondée sur le travail ne rêve que de repos (agenda ironique de juin)

Une société fondée sur le travail ne rêve que de repos.

C’est le commencement. Chaque fois c’est pareil.
Il vient, apparaît avec vélocité,
Puis reste là, céans, ne veut plus nous quitter.
On dirait qu’il nous aime et que tout l’émerveille.

Il attend quelques mois, les gens savent qu’il veille.
Puis à son habitude il revient nous hanter.
Mais quand enfin il part, c’est sa spécialité,
Il disparaît et fond comme neige au soleil

Le repos revenu est une ode à la joie,
Tous ce que l’on était revient comme autrefois.
Nous profitons enfin, c’est une délivrance.

C’est un plaisir certain d’avoir du temps pour soi.
Plus besoin d’y penser et à la prochaine fois !
Le temps des examens ? Fini c’est les vacances !


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Pour l'agenda ironique de juin, par Anatole qui participe pour la première fois avec un sonnet en alexandrins !

jeudi 15 juin 2017

Telle une gare (agenda ironique de juin)


"Je suis une maison, spacieuse et éclairée. Je vois tout, j'entends tout, essentiellement les secrets des habitants. J'ai entendu parler récemment de l'agenda ironique et de son sujet du mois de juin, l'objectivité des objets. Je m'estime tout à fait apte à pouvoir écrire un article à ce sujet. Pourtant, la contrainte qui consiste à émailler le texte d'alexandrins aux rimes croisées, plates ou embrassées m'embarrasse un tout petit peu. Une maison n'est pas Victor Hugo. Ne vous méprenez pas, je connais bien Victor Hugo, auteur préféré d'un grand nombre de mes occupants. Pour vous montrer ma sincérité, je vous joints en annexe un poème de ce grand homme. Je l'ai recopié, il était affiché dans ma cage d'escalier.

Image
Mes larges fondations posées au milieu des arbres, 
A côté d’un château et me voilà parée
De volets rouges ouverts sur ma façade de marbre,
Je ressemble à une gare, il ne faut vous leurrer.

Les enfants viennent sous le préau pour y jouer,
Les parents s'y installent pour voir le temps passer.
Les amis s'y rassemblent en foule toujours présente,
J'accueille largement cette affluence bacchante.

Je ressemble à s’y méprendre à une gare, avec mon architecture de station ferroviaire. Je ne ferme jamais les yeux, mes volets rouges restent toujours ouverts, j’espère ainsi être plus accueillante. 
J’ai tout d’une gare, l’apparence extérieure, mais également mon intérieur qui accueille des gens de passage. Ils vont et viennent, y dorment une nuit ou soixante, parfois même un peu plus, mais guère plus. Mon intérieur n’est pas reluisant, il n’est pas attractif non plus, mais tout le monde m’aime, de la cave au grenier.
La cave d’abord, humide et froide, été comme hiver, est un paradis pour les enfants. Ils descendent en tremblant, et remontent en courant. S’ils y jouent, ce n’est jamais pour très longtemps.
Le rez-de-chaussée est l’étage que j’aime le moins. Il est celui des gens sérieux. Les réunions des adultes sont mortellement ennuyeuses. Heureusement, il arrive qu’une maman ouvre toutes les portes de communication, ce qui permet à ses enfants de jouer au loup ou de faire un parcours en planche à roulette quand ce n'est pas une partie de foot. Enfin, je vis, je respire, je me délecte. Mes poumons se remplissent de vitalité et d’entrain.
Le premier étage est mon préféré, avec ses dix pièces (neuf chambres et une immense salle de réunion), et ses deux paliers époustouflants. J’accepte que l’on y installe tous les trains, circuits de voitures, jeux de billes, parcours du combattant. Quelle joie d’entendre les cris et les rires des enfants, c’est pétillant, c’est frais, c’est gai.
Mes douches qui communiquent par le haut font le bonheur de ceux qui aiment poursuivre leur conversation tout en se lavant. J’entends chanter à deux voix, c’est toujours un peu faux, mais tellement attendrissant. Et mes douze lavabos font hurler les mères de famille, ce qui m’amuse toujours autant.
Un grenier interdit… Et comme tout grenier interdit, j’y accueille les enfants désobéissants. J’aime les voir ouvrir discrètement la porte en prenant soin de ne pas la faire grincer, puis la refermer tout aussi doucement derrière eux. Ils montent l’escalier en colimaçon en levant la tête. Je vois alors un peu d’anxiété dans leurs yeux, je sais qu’ils jouent à se faire peur. En arrivant, ils soupirent, soulagés, il ne s’est rien passé. La dernière fois, c’était une petite fille en robe qui dansait et tournoyait en chantant. Une autre fois, un garçon déjà grand qui avait fixé sa corde à une de mes poutres et que se balançait en hurlant. Le malheureux, j’aurais tant voulu lui dire de ne pas crier, mais sa maman bien perspicace l’avait repéré avant que je ne puisse intervenir.
Je ne suis pas belle, non, mais attachante, et je marque les hommes, les femmes et les enfants qui passent chez moi. Je suis bien telle une gare : on passe chez moi sans y penser, mais on se souvient toute sa vie de ce moment de grâce.

Clair de lune

Victor Hugo

La lune était sereine et jouait sur les flots. —
La fenêtre enfin libre est ouverte à la brise,
La sultane regarde, et la mer qui se brise,
Là-bas, d’un flot d’argent brode les noirs îlots.
De ses doigts en vibrant s’échappe la guitare.
Elle écoute… Un bruit sourd frappe les sourds échos.
Est-ce un lourd vaisseau turc qui vient des eaux de Cos,
Battant l’archipel grec de sa rame tartare ?
Sont-ce des cormorans qui plongent tour à tour,
Et coupent l’eau, qui roule en perles sur leur aile ?
Est-ce un djinn qui là-haut siffle d’un voix grêle,
Et jette dans la mer les créneaux de la tour ?
Qui trouble ainsi les flots près du sérail des femmes ? —
Ni le noir cormoran, sur la vague bercé,
Ni les pierres du mur, ni le bruit cadencé
Du lourd vaisseau, rampant sur l’onde avec des rames.
Ce sont des sacs pesants, d’où partent des sanglots.
On verrait, en sondant la mer qui les promène,
Se mouvoir dans leurs flancs comme une forme humaine… —
La lune était sereine et jouait sur les flots.
2 septembre 1828
Victor Hugo, Les Orientales, 1829

mardi 6 juin 2017

Un tableau, une histoire (24)

Darren Thompson

Il me reste quatre pages à apprendre, et seulement deux stations de métro... Je dois rester concentrée...