vendredi 31 mars 2017

L'issue de mon choix

Souviens-toi, ô lecteur, que je te faisais part, en janvier de ma façon imparable de choisir un professeur de flûte. J'ai frémi à l'idée qu'il puisse être catastrophique, je l'espérais judicieux (mon choix). 

A ce jour j'ai profité de huit leçons avec un professeur qui me convient tout à fait.

Que de progrès depuis le premier cours ! Il faut admettre qu'avec une demi-heure puis très vite une heure de travail quotidien les performances sont palpables. Que du bonheur ! J'espère que mon voisin apprécie autant que moi les harmoniques, les notes soufflées,  les notes perlées, les gammes, les arpèges, les études et les pièces cent fois répétées...

"Que souhaitez-vous jouer ?" m'a demandé mon professeur lors de mon premier cours.
- De la musique baroque.
- Et encore ?
- De la musique baroque. 
- Rien d'autre ?
- Surtout pas de choux (les Schumann, Schubert et autre Beethoven qui exigent que l'on sorte des mouchoirs), pas Mozart non plus, sa musique est trop belle pour que je la massacre. Pas de modernes.
- Donc, en résumé ?
- Du baroque toujours, jamais Mozart, et très exceptionnellement vous pourrez me glisser Debussy à toute petite dose."

Lundi dernier, je lui ai demandé de m'apprendre le "beatbox", et aussi le jazz, mais plus tard, lorsque j'aurais acquis les rudiments de la musique baroque. "Oui, le beatbox est difficile, mais je veux bien le retravailler et vous l'enseigner. Et vous aimez le jazz ? Je n'aurais jamais pensé ça de vous.  En fait, vous faites un grand écart entre le baroque et le jazz..."

Il était heureux de ne pas être condamné de ne jouer que du baroque avec moi ! De mon côté, je peux prévoir dix années de travail avec lui.



PS : J'avais raison de prendre un professeur-homme, parce qu'on ne papote pas pendant les cours, on travaille...



jeudi 30 mars 2017

Sinon ma tête pouf-pouf

Je reviens de mon cours de français (CLIC) donné à une albanaise. Mon élève est une femme géniale, intelligente, dynamique, merveilleuse. Nous avons tâtonné un bon moment pour trouver le mode idéal d'apprentissage du français. J'ai cherché des livres, des idées, et puis j'ai découvert qu'elle trompait merveilleusement son monde, et qu'en fait elle comprenait largement moins de ce qu'elle paraissait comprendre.

Or expliquer le sens d'un mot avec d'autres mots eux-mêmes incompris relève de l'exploit. Tant qu'on peut mimer (le ridicule ne tue pas), faire des onomatopée et dessiner, les choses sont relativement simples. L'envers de la médaille est que l'élève ne peut mémoriser aussi vite, et que je passe mon temps à refaire le singe.

Puis, dans mes recherches, je suis tombée sur un livre de conversation français-albanais. Depuis lors, mon élève lit des listes de mots avec moi. Pour la faire rire, je lis la traduction en albanais (actuellement c'est beaucoup moins drôle parce qu'ai compris les bases de la prononciation). Durant la semaine elle apprend les listes. Pendant qu'elle me prépare un café turc (c'est une tuerie, je ne rêve que de café turc de jeudi en jeudi), elle me récite ses listes par coeur. C'est drôle, impressionnant et efficace.

Maintenant nous avons enfin du vocabulaire pour créer des dialogues, elle ne me dit plus que sa tête "pouf-pouf". Elle peut acheter des timbres-postes, des pommes, des fraises et du fromage. Par contre, exit les courgettes et le poireau, parce que nous n'avons pas trouvé la traduction dans le manuel de conversation. Il faudra attendre que le dictionnaire français-albanais soit réédité, ce sera pour le mois de mai !


mercredi 29 mars 2017

Un kilo pour le moins

Depuis des semaines (ou peut-être des mois, nul ne la sait), ma centrale vapeur émet des bruits étranges et se permet des comportements bizarres : au lieu de pousser la vapeur à sortir par les orifices prévus à cet effet sur sa semelle, elle l'autorise à fuir par les dessous du bloc central.N'aimant pas beaucoup cette fantaisie des centrales vapeur, j'ai déversé dans le bac presque vide un bidon de décalcairisant. J'ai attendu, rien ne s'est passé. J'ai persévéré et loué le ciel de ce que je me sois prémunie d'un vieux chiffon que j'avais prudemment posé sur ma planche à repasser.

Le fer a crachoté, fulminé, toussé, hoqueté, dans des cahots indescriptibles, puis a relâché par jets puissants des pépites de calcaire qui sont venues souiller le chiffon. Ne pouvant faire sortir si brutalement toute la fureur qui l'habitait, il a fait couler des torrents de haine marron sur le chiffon qui, ne pouvant retenir cette force, l'a laissée le traverser et maculer le tissu de la planche à repasser.

Impuissante devant tant d'inimité, je me suis crispée sur le bouton de la vapeur, et c'est figée devant l'horreur que j'ai vu monter une vapeur blanche qui a progressivement envahi toute la buanderie. J'étais, mais où étais-je au juste, puisque ma vue ne pouvait percer les ténèbres à plus de cinq centimètres... 

J'ai crains une arrivée intempestive des lutteurs du feu, plus communément appelés "pompiers", mais ce n'était qu'Ambroise qui a largement ouvert portes et fenêtres pour que la situation retrouve un semblant de sérénité.

Mon fer a perdu un kilogramme de calcaire, mon lave-linge a gagné un kilogramme de torchons divers et variés, et j'ai retrouvé un fer efficace. Réjouissez-vous avec moi, il est des joies que l'on ne peut garder pour soi !


lundi 27 mars 2017

Rubans

Qui veut des rubans ? Creavea propose des mètres et des mètres de rubans, en coton, en satin, en dentelle... On achète des rouleaux entiers de longueur et largeur variables, il suffit de se reporter au descriptif. Des dentelles, du satin, du coton imprimé, de l'organza... on trouve de tout, le choix s'avère difficile.





Recevoir des rubans en échange de la publication d'un article sur le blog, ça ne se refuse pas, n'est-ce pas ? J'ai donc reçu mon petit colis, je l'ai ouvert fébrilement, puis j'ai choisi du tissu, des patrons et j'ai cousu des cadeaux de naissance en retard. Ca tombait bien, il fallait gâter des fillettes.


Petite robe chasuble en velours côtelé, le ruban n'est pas encore en place. Modèle tiré des Intemporels pour bébés.


Robe chasuble, modèle personnel, taille 6 mois.





























Les dentelles sont splendides, très faciles à poser. Les rubans en satin sont juste parfaits. Par contre, j'ai été un peu déçue par les rubans en coton imprimés. Dans la réalité ils sont mats, contrairement aux photos du site qui les font paraître dans des couleurs plus soutenues. Il n'empêche, ils trouveront tous un vêtement qu'ils embelliront. Merci Creavea !

dimanche 26 mars 2017

Je l'ai échappé belle...

Hier soir, en recherchant Ambroise qui avait passé la soirée avec des amis, j'ai eu le compte-rendu de ce qu'ils avaient ingurgité : "On a commencé par cuisiner ensemble, des pâtes et des oeufs brouillés à l'américaine (il faut mettre un jet puissant d'huile d'olive et compléter avec du beurre). Une heure après, comme on avait encore faim (forcément, moins de 500 grammes de pâtes pour 7 adolescents), on a commandé une pizza géante. Plus tard, on a décidé de faire une casserole de riz pour assouvir notre faim, et de préparer du caramel à la crème". 

En entendant cette liste à la Prévert, je me suis réjouie d'avoir cuisiné pour 14 la semaine précédente, alors que finalement il y avait seulement 9 convives !