mercredi 30 avril 2014

Alsace ou Suisse ???

La réussite d'une bonne installation après un déménagement réside dans la volonté de s'inculturer au plus vite. C'est ce que nous avons toujours fait : Nous avons mangé des Spätzle à Stuttgart, de la tartiflette à Chambéry, du gratin dauphinois à Grenoble, du poisson au Havre, et avons retrouvé notre culture habituelle en Alsace.

A notre arrivée en Suisse, nous avons découvert une brioche inhabituelle pour nous. Très légère, sans raisins secs, elle a fait des émules (à cause surtout de l'absence de raisins secs), elle en a laissés d'autres indifférents.

J'ai donc profité de la "journée pain" pour préparer les deux sortes de brioches et faire goûter en parallèle la brioche alsacienne et la tresse suisse.

Résultat de la journée pain


Le départage n'a pu se faire. Il y a eu trop d'implications personnelles pour juger avec impartialité laquelle des brioches avait la préférence : ceux de mes enfants qui aiment les raisins secs ont choisi la brioche alsacienne, les autres ont opté pour la tresse suisse...








samedi 19 avril 2014

Mes cartons

J'ai terminé mes modules en carton juste avant de partir en vacances. (J'ai également mis un point final à mon troupeau de 100 moutons, mais je n'ai pas pris de photos. Ce sera pour plus tard).

Ma chambre possède enfin une bibliothèque, rapidement installée, ce qui explique les vides. Mais Monsieur Alphonse ne s'inquiète pas : ils seront bientôt remplis de livres. 






Cette idée de modules était excellente : je suis ravie du résultat malgré tous les défauts, puisque j'en ai profité pour tester toutes les techniques de cartonnage sur chacun des modules. Dorénavant, je sais un peu mieux ce qu'il ne faut pas faire, et je pense savoir un peu plus ce qu'il faut faire. Toujours est-il qu'ils sont bien solides et aptes à remplir leur fonction. 


Dans la foulée, et pour changer, je me suis lancée dans la confection d'un fauteuil. Sans modèle, juste en appliquant les techniques que j'avais découvertes au fil des lectures. Le résultat me plait beaucoup. Monsieur Alphonse a souhaité que je laisse apparent le journal (je pensais le poser en sous-couche, et le peindre ensuite en bleu comme les modules).


Je précise qu'il est possible de s'asseoir dessus, et que, oui, je sais, l'angle du dos est un peu proéminent, je vais mettre un petit coussin pour qu'il soit vraiment confortable. 

Et pour terminer, j'ai mis un point final à mon meuble vert : des edelweiss en porcelaine froide en guise de boutons de tiroirs. J'aime ce matériau (depuis que je sais le fabriquer correctement je l'apprécie plus encore !)


Joyeuses Pâques à tous !

mardi 15 avril 2014

C'est de saison

Monsieur Alphonse me répète depuis l'année dernière : "Alphonsine, lorsque nous habiterons en Suisse, tu iras dans une des grandes surfaces (Coop ou Migros, il n'y a rien d'autre) pour contempler les mètres cubes de chocolats mis en place en vue de Pâques."

J'ai promis, je suis montée dans ma voiture, et me suis emmenée à la grande surface la plus proche pour admirer les longueurs de rayonnages réservées à cette vente éphémère. 












Oserais-je vous raconter qu'en voulant consulter le prix des oeufs en chocolat emballés dans des grands sachets d'un kilogramme, le sachet s'est ouvert et les oeufs ont roulé dans toutes les directions ?

La photo d'Alphonsine à quatre pattes courant derrière les oeufs fait défaut... Dommage, c'était amusant !

dimanche 13 avril 2014

Les lettres de camp

Dans l'histoire familiale, dans une famille normalement constituée, on commence par se marier, on espère accueillir des enfants, ils naissent les uns après les autres, on est heureux et on se demande en même temps comment faire pour s'en débarrasser le temps d'une ou deux semaines, sous prétexte de mieux les apprécier au retour.

Enfin, après des heures passées à courir après les chaussettes pour leur imprimer un nom, calculer le nombre de slips et racheter le complément, faire les sacs de camp, acheter les billets de train, les emmener à la gare, et en attendant les lessives du retour, on s'assied en respirant d'aise et en faisant un programme incroyable pour ne perdre aucune seconde de ces jours de liberté.

Seulement voilà, sonne très vite l'heure d'écrire à ces chers petits. Parce que si, en bonne mère indigne, on est capables de les évacuer de notre cerveau, eux ne nous oublient pas, et regardent comme des petits chiots affamés, la distribution des lettres en espérant faire partie des heureux élus.

Je fais partie, non pas des bonnes mères indignes, mais des excellentes mères indignes, et j'emporte dans mon sac à main les premières lettres adressées à mes chers petits. Je les glisse dans la boîte aux lettres dès que le train a quitté le quai. Voilà pour la première lettre, en général assez courte, puisque je n'ai rien à raconter que mes dernières journées de stress.

Arrive le moment de la deuxième lettre, celle qu'il faut envoyer très rapidement. La première année, je m'escrimais à écrire le plus joliment possible, mais "chassez le naturel, il revient au galop", les enfants me demandaient ardemment d'y mettre plus d'application encore. J'ai alors eu une deuxième idée de génie (la première ayant été de les envoyer en camp) : écrire mes lettres sur mon ordinateur, puis les imprimer, puis les poster ! 

Quelle libération ! Auparavant, j'écrivais (avec application) six fois le même texte, ou quasiment. Mon sentiment de liberté fuyait au galop. A partir de là, tout le monde a reçu la même mouture, avec un petit mot individuel avant la signature ! Et puis, pour aller plus vite, et retourner à mon programme incroyable et ne perdre aucune seconde de ces jours de liberté, j'ai opté pour la technique du biffage. En pratique, j'ai imprimé 6 fois le même texte, et rayé les mentions inutiles. Ainsi :

Chère Amélie,
Cher Albert,
Chère Antoinette,
Cher Anatole,
Cher Ambroise,
Cher Augustin,

Vive la liberté !

Nota Bene : Au retour, les enfants riaient bien de ma technique, d'autant plus que les animateurs étaient scandalisés de ces procédés, trop dignes d'une mère indigne. On peut se débarrasser de ses enfants, mais il convient de le faire avec élégance ! Heureusement, tout le monde n'a pas le même humour !


vendredi 11 avril 2014

La joie des vendredis de carême

J'aime les vendredis de carême depuis que je suis en Suisse. Ici, je ne cuisine pas les vendredis. De ce fait, je peux profiter d'une très longue matinée. Peu avant midi, je marche tranquillement en direction de la paroisse qui organise "la soupe de carême" comme dans toutes les paroisses, et comme tous les ans.

Une armada de gens dévoués sont sur le pied de guerre dès le matin pour éplucher les carottes, les pommes de terre, couper le chou et autres légumes qui vont rejoindre les marmites. Dès 9 heures la bonne odeur de soupe de légumes embaume les environs. Pendant ce temps, les tables sont mises en place, un set de table en papier indiquant l'action de carême, une assiette à soupe, une cuiller, un verre, une assiette de pain et une autre de pommes au milieu de la table.

Dès 11 heures 30 la soupe est servie : on s'assied à la place de son choix, et on se fait servir. C'est ainsi. Et c'est délicieux. "D'ailleurs, maman, voilà enfin une bonne soupe, épaisse mais pas trop, avec des petits morceaux, assez salée, tu devrais vraiment demander la recette" (Mes soupes sont-elles vraiment si insipides ?). On en mange à volonté, on se sert en pain, et finit avec une pomme, étape largement facultative pour les enfants, "puisque, maman, on en a eu hier soir. Je prends plutôt un morceau de pain pour le dessert".

En sortant, on pense à déverser un peu de son porte-monnaie dans la marmite-tirelire discrètement posée sur une chaise près de la porte de sortie. Le bénéfice sera versé à l'action de carême.

Aujourd'hui, ô surprise, la plupart des personnes qui assurent habituellement le service étaient assises. Elles avaient été remplacées par l'évêque et le personnel de l'évêché. D'autorité, il a resservi le grand Anatole qui me disait qu'il avait déjà assez mangé ! Mais une soupe servie par Monseigneur Morerod ne se refuse pas !

Dommage, le carême est presque fini, il va falloir retourner aux casseroles dès le retour des vacances !


mercredi 9 avril 2014

Cadeau intéressé

Parmi les cadeaux, on trouve les cadeaux empoisonnés, ceux qui font plaisir, ceux au contraire qui vexent et qui humilient, ceux que l'on offre et qu'on nous rend, ou ceux que l'on retrouve au fond d'une cave. Il y a heureusement ceux qu'on attend depuis longtemps, ceux qu'on espère, ceux qu'on souhaite sans oser les espérer. Et il y a les cadeaux intéressés, ceux qui font plaisir à celui qui les offre, et qui va rendre service au donateur. Fort heureusement, il peut faire plaisir aussi au donataire. 

La pendule que je viens de terminer fait partie de la catégorie des cadeaux intéressés. Là où je prends mes cours de modelage, il n'y a pas d'horloge. Et je ne porte pas de montre. Je ne peux tirer mon Natel de ma poche à tout moment pour consulter l'heure, et y déposer une couche de terre humide. Et pourtant, je serais ravie, dans l'avancement de mon travail, de savoir s'il me reste une demie heure ou seulement dix minutes.

J'ai donc confectionné une horloge à ma prof, en espérant qu'elle lui plaise, parce que j'ai envie de lui faire plaisir... et de me rendre service en même temps ! Quelle ambivalence !

lundi 7 avril 2014

La librairie idéale


N'est ce pas, cette librairie est somptueuse ?
J'y serais bien entrée, et restée, et je m'y serais perdue.
Mais nous étions dimanche...


Rue Saint Séverin, Paris 5ème
Correctif du 8 avril : Je n'étais pas à Paris dimanche dernier, il s'agit d'une photo qui date du mois de juillet 2013 !


samedi 5 avril 2014

C'est une science

La reboutologie est une science ! Je viens d'en faire la découverte !


jeudi 3 avril 2014

Sandwich à la salade

Préparer des galettes, les faire refroidir.

Pour une personne
2 cuillers à soupe de flocons d'avoine
couvrir de lait, faire gonfler
saler, poivrer, ajouter 1 oeuf. Bien mélanger.
Faire revenir en trois petites galettes.
(On peut choisir d'autres céréales, ajouter des légumes fondus, les variantes se déclinent à l'infini)

Choisir des crudités, les émincer finement à l'aide d'un économe. Ajouter des grandes feuilles de salade, une par galette.

Emballage : choisir deux boîtes, l'une pour les crudités, l'autre pour les galettes.



Au moment du pique-nique

poser une feuille de salade, 





disposer les crudités par-dessus, 




poser une galette, refermer.


C'est tout, c'est bon, c'est frais !






mardi 1 avril 2014

Vendredi...

Début février, j'ai pris contact avec une femme qui propose des cours de cartonnage. Nous avons convenu de nous retrouver le vendredi 28 mars à 9 heures, avec mes modules déjà fabriqués, et un cours privé à la clef. 

Dès jeudi, j'ai préparé mes meubles dans l'entrée, j'ai peaufiné mon pique-nique, prévu le déjeuner des enfants, et vendredi 8 heures 50, j'étais garée devant la porte de l'atelier de cartonnage. Personne. J'attends. Personne. A 9 heures 10, je téléphone. Pas de réponse. Je laisse un message. J'attends. A 9 heures 30, je pars faire une course au centre commercial, et je reviens pour 10 heures, pour constater qu'il n'y a toujours personne. Mystère, cette femme me semblait tout à fait sérieuse (je l'avais rencontrée à un salon à Bulle). 

J'ai refusé de m'énerver, me disant qu'il y avait certainement une raison, et que tout allait s'expliquer même si j'étais déçue. Et puis, j'ai eu un de ces coups de génie qui m'ébranlent de temps en temps.

Je suis rentrée, j'ai déposé mes cartons, embrassé mon mari, et lui ai expliqué que puisque j'avais mon pique-nique dans mon sac, autant en profiter, que j'allais filer en direction de Martigny pour découvrir l'exposition intitulée "La beauté du corps dans l'Antiquité grecque".


Cette exposition avait été installée en collaboration avec le British Museum de Londres qui avait prêté des oeuvres magnifiques.

J'ai passé deux heures à contempler les sculptures, je ne me lassais pas de tourner autour des statues. Quelles perfections !

Puis je suis sortie dans les jardins pour y découvrir les oeuvres permanentes. J'ai enfin pu prendre des photos que je vous partage ici.
















Ca matin, j'ai eu un SMS : la prof de cartonnage m'attendait le 28 février !