De votre envoyée spéciale à Fribourg pour la saint Nicolas fêtée le 7 décembre. Rétrospective.
La ville de Fribourg est placée sous le patronage de Saint Nicolas. Chaque année, ce sont 20 à 30 000 spectateurs qui se réunissent pour voir passer Saint Nicolas. Cette fête est organisée par le collège Saint Michel (Note pour les français : le collège en Suisse correspond au Lycée en France, mais compte quatre années d'études) depuis 1906.
Ce sont essentiellement les élèves de troisième année qui sont chargés de préparer la fête. Comme toute activité en Suisse, elle se fait démocratiquement puisque chaque élève a un droit de vote. Les élèves d'art plastique peignent des cartes postales, elles sont ensuite mise au vote, et la carte choisie sera tirée en plusieurs milliers d'exemplaires pour être vendue dans les rues de la ville dès le mois de novembre. Les fonds recueillis sont versés à une association caritative.
Les élèves qui veulent jouer le rôle de Saint Nicolas préparent un texte en français et en allemand, le lisent devant leurs camarades qui vont voter et choisir le Saint Nicolas de l'année. Celui-ci sera alors aidé par une actrice qui va lui apprendre à parler au rythme idéal compte tenu de la sonorisation.
Depuis le matin, la ville est en effervescence. Le collège Saint Michel organise une succession de concerts dans sa chapelle. Les élèves dressent des stands dans la cour de l'école pour y vendre leur production au profit des classes de découvertes.
Les artisans s'installent également dans la cour, ou sur les places de la ville.
Pour les enfants, un chemin de Saint Nicolas permet de gagner un biscôme (pain d'épices). Il faut suivre le chemin, s'arrêter aux différents postes, répondre aux questions et recevoir un auto-collant à apposer sur une carte. Dès que l'effigie est complète, ils reçoivent le biscôme.
Bien avant 17 heures, les badauds se pressent vers la cathédrale pour l'arrivée de Saint Nicolas.
Il quitte le collège, monté sur un âne, et entouré de Pères Fouettards à l'aspect sinistre. Il jette à droite et à gauche des biscômes aux enfants sages, et avance lentement au son de la fanfare qui ouvre la marche ou des fifres qui les suivent.
Peu avant son arrivée à la cathédrale, l'évêque du lieu sort en grande pompe, entouré du clergé, des enfants de choeur (avec cierges, encens, croix), et se poste sur le parvis. Il accueille Saint Nicolas au son des cloches qui sonnent à toute volée.
Pendant que Saint Nicolas monte sur le balcon de la cathédrale, la fanfare, puis les fifres jouent leur morceau, et enfin la chorale chante. Même placé au premier rang, on n'entend pas grand chose à cause des cloches. Mais ce n'est pas grave, c'est festif, c'est joli, et enfin Saint Nicolas paraît sur le balcon.
Il récite son discours, en français et en allemand, successivement et alternativement. Il fait rire son auditoire parce qu'il ponctue sa harangue de piques politiques. Il est très applaudi, c'est toujours une prouesse, et certainement bien intimidant, à 17 ans, de dominer une foule de 30.000 personnes !
Enfin, il redescend, salue une dernière fois l'évêque du lieu, remonte sur son âne, et repart en sens inverse, toujours précédé de la chorale, des fifres et de la fanfare, distribuant des biscômes.
Pendant ce temps, le clergé entre dans la cathédrale pour y dire la messe de Saint Nicolas. Le peuple est largement convié à y participer.
Finalement, chacun rentre chez soi, le coeur en joie.
Les élèves qui veulent jouer le rôle de Saint Nicolas préparent un texte en français et en allemand, le lisent devant leurs camarades qui vont voter et choisir le Saint Nicolas de l'année. Celui-ci sera alors aidé par une actrice qui va lui apprendre à parler au rythme idéal compte tenu de la sonorisation.
Depuis le matin, la ville est en effervescence. Le collège Saint Michel organise une succession de concerts dans sa chapelle. Les élèves dressent des stands dans la cour de l'école pour y vendre leur production au profit des classes de découvertes.
Bien avant 17 heures, les badauds se pressent vers la cathédrale pour l'arrivée de Saint Nicolas.
Il quitte le collège, monté sur un âne, et entouré de Pères Fouettards à l'aspect sinistre. Il jette à droite et à gauche des biscômes aux enfants sages, et avance lentement au son de la fanfare qui ouvre la marche ou des fifres qui les suivent.
Peu avant son arrivée à la cathédrale, l'évêque du lieu sort en grande pompe, entouré du clergé, des enfants de choeur (avec cierges, encens, croix), et se poste sur le parvis. Il accueille Saint Nicolas au son des cloches qui sonnent à toute volée.
Pendant que Saint Nicolas monte sur le balcon de la cathédrale, la fanfare, puis les fifres jouent leur morceau, et enfin la chorale chante. Même placé au premier rang, on n'entend pas grand chose à cause des cloches. Mais ce n'est pas grave, c'est festif, c'est joli, et enfin Saint Nicolas paraît sur le balcon.
Il récite son discours, en français et en allemand, successivement et alternativement. Il fait rire son auditoire parce qu'il ponctue sa harangue de piques politiques. Il est très applaudi, c'est toujours une prouesse, et certainement bien intimidant, à 17 ans, de dominer une foule de 30.000 personnes !
Enfin, il redescend, salue une dernière fois l'évêque du lieu, remonte sur son âne, et repart en sens inverse, toujours précédé de la chorale, des fifres et de la fanfare, distribuant des biscômes.
Pendant ce temps, le clergé entre dans la cathédrale pour y dire la messe de Saint Nicolas. Le peuple est largement convié à y participer.
Finalement, chacun rentre chez soi, le coeur en joie.
Ça me rappelle quand j'étais toute petite, on patientait longtemps pour voir la procession ! Tu as eu ton biscôme ? Et tes enfants ? :-)
RépondreSupprimerJe rêverais de voir ce genre de chose. Encore un projet pour ma retraite !...
RépondreSupprimerAvec la Bécasse, dès que nous serons retraitées, nous viendrons ! (p't'être même avant !)
RépondreSupprimerJ'ai vécu en Suisse, dans le Valais, pendant un an, nous étions loin de Friburg et j'attendais mon plus jeune fils, donc, nous avons royalement loupé Saint-Nicolas et je le regrette bien - mais bravo et merci pour le partage, c'est comme si nous y étions. Belles photos aussi.
RépondreSupprimeroops, fautes de frappe , c'est LISE, bien entendu, le commentaire précèdent...
RépondreSupprimerGénial ce récit ! Et quelle tradition ! Je trouve ça super d impliquer les jeunes c est aussi un beau challenge ( pour la carte, le discours, le petit parcours pour les plus jeunes ...) ils sont forts les suisses !
RépondreSupprimerIl y a beaucoup de choses qui se font en Suisse et qu'on devrait prendre pour modèle en France... bref!
RépondreSupprimerTrès joli reportage, j'aime beaucoup la Saint Nicolas...
Je dirais comme Mme Zèbre à pois > on devrait prendre cela pour modèle en France, ça a tout de même une autre "gueule" (si vous me permettez l'expression ).
RépondreSupprimerJ'aimerais bien assister un jour à une telle St Nicolas, ça me plairait surement !