Ce que ne vous dira jamais Alphonsine
Par Ambroise
Ce jour-là,
maman décida avec bonne humeur de faire des choux au chocolat pour ma fête. L’idée
étant excellente, elle se mit rapidement à l’œuvre et la cuisine fut vite
couverte de matériaux de tailles diverses aux buts plus ou moins précis.
Alphonsine, qui ne rate jamais une occasion pour nous instruire Augustin et
moi, nous informait de la manière dont on fait les choux et surtout dont on les
réussit. Comme j’ai suivis le cours avec un coup d’œil circonspect mêlé de
respect, je peux donc facilement autant que vivement décrire le début de l’odyssée :
au commencement tout se passait bien malgré quelques petits bémols comme
le Kenwood si vieux qu’il vibrait à en croire qu’il voulait sauter au bas de la
table. Mais le calme fut de courte durée… Tout débuta au moment où maman forma
les choux à l’aide d’une poche à douille, en expliquant à Augustin (c’est lui
qui devait prendre la relève) comment bien disposer les choux sur la plaque.
Mais une pâte à choux, c’est comme un jeune enfant : c’est au moment où l’on
s’en soucie le moins qu’elle provoque des ennuis ; la pâte de maman ne se
faisant pas prier, sortit des deux côtés ; mais surtout du mauvais
côté, et la préparation coula telle la lave d’un volcan en éruption sur les
mains d’Alphonsine. Comme la pâte était constituée de beurre, la poche à
douille devint glissante et la situation devint périlleuse : les choux au
départ rond (ou presque) se transformèrent en espèce de longues choses gluantes
ne ressemblant à rien même à l’aide de beaucoup d’imagination et
recouvrèrent trop vite la plaque en plus du reste qui dégoulinait des doigts de
maman… Cette dernière essaya sans succès d’arranger le tout, ce qui l’aggrava
au contraire. De plus, Alphonsine prenait la chose avec humour ; et je
peux vous dire qu’essayer d’étaler piteusement une pâte grasse qui dégouline de
toute part, en rigolant n’est pas chose aisée…
Heureusement,
le résultat après la cuisson fut une réussite totale :
Ambroise, j'adore tes articles !
RépondreSupprimerCe serait vraiment très amusant d'avoir ta version de tes aventures quand elle nous les a racontées (les courses/Tétris ?).
Continue, je me régale à chaque fois !
Dominique.
Ambroise, tu es très drôle , et je vois que les leçons d'Alphonsine ne sont pas données en vain ... y compris pour l'humour et l'écriture ! bravo.
RépondreSupprimerLeçon du jour Ambroise : ne jamais baisser les bras devant l'adversité (et merci pour le reportage photos... Quelle poigne ...notre Alphonsine !). Quelle bonne brigade vous formez !
RépondreSupprimerMorale de l'histoire : il ne sert à rien de remplir la poche à ras bord pour penser aller plus vite. Au contraire, l'opération se ralentit... Mais on a bien rigolé, Augustin n'a même plus eu envie de toucher à la poche à douille !
RépondreSupprimerDominique, c'était Anatole qui m'accompagnait pour les courses, Ambroise n'était pas avec nous.
Côté littéraire, Ambroise et Albert sont très forts.
Pfff.... Je m'y perds dans tous ces A...
SupprimerMais si Ambroise a une vocation de journaliste, qu'il me raconte les aventures d'Anatole ;-)
Tu as eu bien de la chance Ambroise d'avoir des choux introuvables ailleurs, les choux ronds sont très mignons !
RépondreSupprimeroh Alphonsine, je remercie Ambroise de nous avoir fait partager ce moment unique !!
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