Une jeune fille se fait enlever en douceur dans un aéroport. Elle se trouve dans un magnifique château. Tout y est étrange. Voir l'épisode 6 ICI.
Ce n’est que vers le dixième jour que j’eus envie d’un peu d’action. J’avisai Manfred et lui demandai quel genre d’activités il était possible d’envisager dans ce coin perdu. Il me répondit laconiquement : « Ce soir il y a un grand dîner, il vous est demandé de vous mettre en robe du soir. Vous serez attendue dans le salon à 20 heures précises ».
Je me souvins alors qu’il y avait un trésor à chercher dans la maison. J’abandonnai l’idée de partir à sa recherche, je souhaitai encore profiter d’un tel cadre pour me reposer et ne rien faire. Cette dernière journée fut aussi belle que les précédentes. Vers 19 heures, je montai dans ma chambre pour me préparer tranquillement. J’eus envie d’essayer tous les vêtements, toutes les robes, de les assortir avec les chaussures, bref, de passer du temps que je n’employais jamais pour cela, estimant que c’était une perte de temps lamentable.
Plus qu’une minute pour me rendre le salon, je me précipitai dans le couloir, dégringolai l’escalier, et ouvrit la porte au moment précis où la grosse horloge commençai à égrener ses coups. Là, je les vis. Ils étaient tous là : Anita et Géraldine, Sosthène, Jean-Philippe, Bernard, Viviane et Sophiane, Armand, Estelle, Michel, Ivan, Cyrano, Charles, Thierry et André, de même que l’homme aux cheveux gris que j’avais vu au début de mon séjour. Tout le monde riait de ma stupeur.
- Alors, Bernadette, comment vas-tu ?
- As-tu bien profité de ces dix jours ?
- Qu’as-tu pensé lorsque nous sommes partis à l’aéroport ?
- Et quelle a été ta tête lorsque tu es arrivée
ici ?
- Et…
- Stop, cria Henry (l’homme aux cheveux gris),
nous allons procéder dans l’ordre. Que désirez-vous comme apéritif ?
Nous nous
installâmes dans les fauteuils, puis, comme tout le monde voulait raconter ses
exploits, Henry décida de donner la parole à chacun son tour pour raconter le
canular qu’ils avaient concocté.
Depuis
plusieurs années déjà, j’organisai les vacances de notre groupe d’amis. Tout
était prévu, les visites, les nuitées, les restaurants les plus typiques, les
paysages à contempler, tout. La tribu partait avec plaisir avec moi, mais
parfois, certains avaient émis l’idée que la pause pouvait être aussi
salutaire. La mort dans l’âme, j’avais donc inséré dans mes programmes des
moments de repos. L’idée avait donc germé dans la bande qu’il devait être
possible de me démontrer que la détente pouvait passer par la quiétude, le
silence, la tranquillité et le repos. Ils avaient monté toute la mascarade avec
l’aide d’Henry qui avait prêté son château, son avion personnel, sa voiture, et
un domestique qui jouait le rôle du chauffeur. Les jeunes filles étaient ses
nièces, heureuses de jouer un tour sans gravité. Le plus difficile avait été de
convaincre le personnel de l’aéroport de se prêter à la blague. Une fois que j’avais
été emportée dans l’avion, mes amis avaient rejoint le château en voiture, et
avaient logé dans la maison du jardinier au fond au parc. Ils riaient parce que
je n’avais même jamais marché jusque-là !
Un grand merci à Carnet Paresseux qui m'a donné l'idée de "l'histoire participative".
Un grand merci à Vinciane qui m'a soufflé la chute.
Un grand merci à tous les lecteurs pour leur participation.
et qui lui a payé cette garde-robe de luxe?
RépondreSupprimer;-)
ouf tout finit bien :-)
Tu es trop terre à terre, Adrienne...
SupprimerEn fait, c'est Henry qui a mis à disposition la garde-robe de ses nièces. (Elles avaient donné leur accord). Ce n'était qu'un prêt.
Oh j'arrive juste à temps pour la fin! quel beau trésor l’amitié, et quelles vacances de rêve pour ton héroïne (je rêve d'avoir les mêmes!)
RépondreSupprimerMerci Alphonsine pour cette jolie romance d'été, j'ai a-do-ré!
Merci Filo pour ton si gentil commentaire !
SupprimerGenial!! je n'aurais jamais imaginé une telle fin!! s'arrêter 10 jours quelle drole d'idée!!
RépondreSupprimerLes mains dans le torchis j'imagine que tu dois en réver un peu de ce genre de vacances!
Je rêve en effet de ce genre de vacances, juste des livres et moi !
SupprimerLe torchis est presque terminé, aujourd'hui j'ai commencé le badigeon à la chaux. Je finirai le torchis dans les jours à venir.
Mince alors... une semaine dans un château avec une bibliothèque à disposition que j'imagine immense, c'est... trop court ! ;)
RépondreSupprimerTout à fait d'accord. Et tu imagines, rien à organiser, ni courses, ni repas, ni ménage, rien que la lecture.
SupprimerQuelle belle fin après tant de points d'interrogation ! merci !
RépondreSupprimerMerci à toi, fidèle lectrice !
SupprimerAh, le lâcher prise...
RépondreSupprimerC'est si difficile ?
SupprimerJ'ai beaucoup aimé les deux derniers épisodes, la découverte et l'acceptation du calme (lire dans une barque, c'est très tentant); sans compter qu'avec le torchis pour t'occuper les mains, c'est méritoire d'avoir boucler l'histoire.
RépondreSupprimerEt merci pour le merci ; je suis touché que tu ais repris cette idée de feuilleton "au choix du lecteur" ; je pense recommencer les feuilletons à l'automne, il faut "juste" que je trouve une idée...
Je crois que j'avais une douzaine d'années lorsque j'ai eu la possibilité de lire dans un canoë, sur un étang. Je mangeais des poires trop vertes, c'était féérique.
SupprimerJ'ai lu aussi, couché dans du lierre qui couronnait un arbre. Je crois que c'est le lieu que j'ai préféré... jusqu'à ce qu'un cousin à qui j'avais révélé mon secret me l'abîme.
un grand bravo j'ai adoré l'histoire et la chute est magnifique
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