Ambroise a un don tout particulier qui n'appartient qu'à lui de se mettre dans des situations un peu cocasses, voire gênantes, voire carrément surprenante. Lors de notre journée au musée suisse des transports, il s'est appliqué à nous faire vivre des épisodes mouvementés alors pourtant que le musée se suffisait à lui-même.
Pour prendre une boisson à la cafétéria, il faut sortir du musée. Avant de prendre cette décision ultime, je me suis renseignée. On m'a assurée qu'il était possible de revenir dans l'enceinte du musée en repassant par l'entrée et en représentant au scanner le billet d'entrée.
Une fois que nous avons eu repris nos sens (clic), nous avons fait nos poches pour préparer nos billets. J'avais celui d'Augustin, Anatole a montré le sien, Ambroise par contre a vidé ses poches, celles de son frère, m'a fait vider mon sac à main et retourner mes poches. Il avait bel et bien égaré son billet.
J'ai donc fait la queue à la caisse, me suis placée dans la file du caissier que nous avions eu quelques heures plus tôt, et, ticket de caisse à l'appui, je lui expose avec application nos déboires. "Qu'à cela ne tienne, je vous en fait un pour enfant, à zéro franc". C'est avec soulagement que nous avons pu retourner dans l'enceinte du musée pour terminer notre visite.
Vous admettrez avec moi que le personnel de ce musée est vraiment complaisant.
Dans la voiture, au retour, nous avons eu l'explication de ce billet égaré, et même nous avons su de façon définitive où il se trouvait : au premier étage du bâtiment consacré à l'aviation. Ambroise, metteur en scène en herbe, a proposé à Augustin de s'asseoir sur les sièges première classe, puis d'attendre son signal de détresse. A ce moment-là il devrait courir et prendre le toboggan de secours installé à proximité. Augustin, acteur digne de recevoir les meilleurs trophées, et pour faire plus vrai, a pris le billet d'entrée que lui tendait Ambroise et qui serait le temps du jeu la carte d'embarquement. Muni de ce billet/carte, il s'est installé dans les profonds fauteuils. Au signal, il a bondi, tout laissé sur place et foncé vers le toboggan qui devait lui permettre d'échapper au plus bel accident aérien jamais imaginé. Seulement, le billet est resté sur le siège. Même la sagacité d'Ambroise n'y a vu que du feu. La carte mémoire de l'appareil photo a tout mémorisé, nous sommes soulagés de savoir à quel endroit précisément le billet a été égaré !
Comme j'aime ces péripéties avec les enfants. Nous en avons une petite brouette que nous nous repassons ensemble parfois : "tu te rappelles la fois où...".
RépondreSupprimerJe n'en ai eu que trois, alors avec six, vous aurez de quoi rire ou vous attendrir.
bon esprit pour ce musée. C'est loin d'être le cas ailleurs
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