Avez-vous déjà entendu un bricoleur bricoler ? Je ne parle pas du bruit des machines, de la perceuse, de la scie à ruban, de la dégauchisseuse, de la ponceuse, ni du bruit du marteau, des planches qui s’entrechoquent, des clous qui tombent.... mais parlons-en justement des clous qui tombent.
Avez-vous déjà entendu un clou tomber ? Il peut tomber de haut, sur un sol dur ou mou, le bruit de sa chute est en général doublé d'un autre bruit, bien singulier qui émane de celui qui tentait de le planter. Au mieux, on perçoit un "Oh zut !", au pire...
Un jour, après 15 ans de mariage, j'ai innocemment demandé à Monsieur Alphonse "Est-ce que ton grand-père parlait en bricolant ?" "Oui, pourquoi ?"
Ce jour-là j'ai compris Monsieur Alphonse. Avant cela, je ne le comprenais pas. Dans ma jeunesse, j'avais travaillé de longues heures aux côtés de mon père. Il ne parlait pas, ou rarement. Il serrait les dents quand les choses étaient difficiles ou lui résistaient. On profitait du bruit des outils.
Avec Monsieur Alphonse, c'est tout différent. Il discute, il ferraille, il peste et il râle, il se calme et il recommence. Parfois il siffle. Un jour, mon frère lui a dit "C'est drôle, on dirait que tu te bats avec la matière !" Et bien c'est exactement ce qui se passe. Monsieur Alphonse se bat. La lutte est âpre et difficile. Mais il en ressort victorieux.
Ce qui est vraiment pratique avec Monsieur Alphonse, c'est qu'il nous donne heure après heure la météo de l'état général de son humeur.
Si tout va bien, il se contente de quelques mots, voire se surprend à siffloter. Mais que la difficulté arrive, le vocabulaire varie. Il y a une gradation que je connais à présent bien. De cette façon, si je veux connaître l'état d'humeur du bricoleur, j'envoie un enfant en éclaireur :"Va voir si tout va bien chez papa". Les enfants connaissent par coeur le fonctionnement de leur père. Ils reviennent avec le renseignement :
- Tout va bien, papa ne dit pas encore de gros mots
- Oh, la, la, il n'est pas content, il a dit "#%^°#~"
- Maintenant je n'ose même plus répéter ce qu'il a dit.
- Tu sais, maman, j'ai appris un nouveau mot !
Je n'ose plus lui confier d'enfant lorsqu'il bricole, mais Albert m'a dit l'autre jour :
- Moi, j'aime bien travailler avec papa, on apprend du vocabulaire !
Avez-vous déjà entendu un clou tomber ? Il peut tomber de haut, sur un sol dur ou mou, le bruit de sa chute est en général doublé d'un autre bruit, bien singulier qui émane de celui qui tentait de le planter. Au mieux, on perçoit un "Oh zut !", au pire...
Un jour, après 15 ans de mariage, j'ai innocemment demandé à Monsieur Alphonse "Est-ce que ton grand-père parlait en bricolant ?" "Oui, pourquoi ?"
Ce jour-là j'ai compris Monsieur Alphonse. Avant cela, je ne le comprenais pas. Dans ma jeunesse, j'avais travaillé de longues heures aux côtés de mon père. Il ne parlait pas, ou rarement. Il serrait les dents quand les choses étaient difficiles ou lui résistaient. On profitait du bruit des outils.
Avec Monsieur Alphonse, c'est tout différent. Il discute, il ferraille, il peste et il râle, il se calme et il recommence. Parfois il siffle. Un jour, mon frère lui a dit "C'est drôle, on dirait que tu te bats avec la matière !" Et bien c'est exactement ce qui se passe. Monsieur Alphonse se bat. La lutte est âpre et difficile. Mais il en ressort victorieux.
Ce qui est vraiment pratique avec Monsieur Alphonse, c'est qu'il nous donne heure après heure la météo de l'état général de son humeur.
Si tout va bien, il se contente de quelques mots, voire se surprend à siffloter. Mais que la difficulté arrive, le vocabulaire varie. Il y a une gradation que je connais à présent bien. De cette façon, si je veux connaître l'état d'humeur du bricoleur, j'envoie un enfant en éclaireur :"Va voir si tout va bien chez papa". Les enfants connaissent par coeur le fonctionnement de leur père. Ils reviennent avec le renseignement :
- Tout va bien, papa ne dit pas encore de gros mots
- Oh, la, la, il n'est pas content, il a dit "#%^°#~"
- Maintenant je n'ose même plus répéter ce qu'il a dit.
- Tu sais, maman, j'ai appris un nouveau mot !
Je n'ose plus lui confier d'enfant lorsqu'il bricole, mais Albert m'a dit l'autre jour :
- Moi, j'aime bien travailler avec papa, on apprend du vocabulaire !
Excellent !
RépondreSupprimerA défaut d'apprendre à bricoler, tes enfants font du français "dans le texte", lol ! Non, pas Lol finalement, parce que c'est pâââ bien ! ;-)
Lorsque mon père bricolait, j'entendais souvent : "AGNES !!!!! Tu veux pas m'apporter ...." et puis 5 minutes plus tard... "Agnès !!!! Il me faudrait....."
RépondreSupprimerA la maison, c'était ma mère qui pestait : "Ahhh zut ! Il lui manque toujours 9 sous pour en faire 10 !"
Extra!!! J'adore le bricolage et le vocabulaire fleuri qui va avec. Mais c'est tellement bon d'arriver au bout de sa tâche, de gagner son combat contre "la matière"!
RépondreSupprimerIci, les gros mots vont aussi de pair avec le bricolage, mais c'est MOI qui les dit, la honte !!!
RépondreSupprimerQuand mon papa bricolait, maman ne s'inquiétait pas de ses débordements langagiers jusqu'à un certain seuil.
Elle passait alors sa tête en disant " ah, mon chéri tu m'appelles ? " . La tête de papa !
Ca nous faisait bien rigoler mes soeurs et moi.
arghhhh : moi qui les DIS !
RépondreSupprimerHi Hi, tu m'as bien fait rire ! On dirait qu'on a le même mari...
RépondreSupprimerQuand je veux "tigacer" (contraction familiale de titiller et agacer) le mien, je lui dis que c'est un bricoleur du dimanche avec 2 mains gauches ! N'empêche depuis le début de notre mariage, je dois reconnaître qu'il fait beaucoup de progrès (dans le bricolage, parce que pour les gros mots...) .
j'ai vu monsieur alphonse à l’œuvre pour le début de la réalisation du four a pain , magnifique par ailleurs , j'ai pris peur....:)
RépondreSupprimerMoi j'ai cette météo avant même qu'il ne bricole, du coup, il ne bricole pas !
RépondreSupprimerJe crois que je devrais venir faire un stage de bricolage chez toi !
RépondreSupprimerEn bientôt 2 ans que je suis installée, je n'ai toujours pas réalisé le moindre aménagement (et ce n'est pas faute d'avoir emporté avec moi la perceuse de mes parents)...
Et puis c'est toujours intéressant d'apprendre des nouveaux mots de vocabulaire !