dimanche 27 janvier 2013

Clic, bang !

Hier, mes pieds ont fait "clic, bang". Je n'y ai rien compris. Habituellement ils font "bang, bang..." façon cavalerie lourde. Mais hier le pied gauche a fait "clic". Quelle sensation désagréable. J'étais pressée, et ça faisait "clic, bang, clic, bang, clic, bang.." à toute vitesse. J'ai failli en être malade. Comment, marcher sans la musique habituelle ? Arrivée là où je devais aller, j'ai réglé mon problème au plus vite (récupérer des documents oubliés, documents qui ne m'appartenaient pas de surcroît. Quelle journée, il ne fallait pas rajouter le clic-bang, c'était trop). 

Je ressors, mes pieds recommencent leur musique en deux tons. Rassurée par les documents retrouvés, je prends la peine de m'arrêter pour enlever ce cailloux pris dans mon talon qui me dérange le cerveau. Ciel, ce que j'ai vu, je ne souhaite à personne de le voir, ce que j'ai vécu ce court moment, je ne souhaite à personne de le vivre : j'ai pu contempler l'abîme de mon talon, tout creux, sans protection. J'ai reposé mon pied par terre, et cette fois j'ai entendu "pscht-bang, pscht-bang". 

Mes neurones se sont mis à fonctionner à leur pleine puissance, que dis-je, à 112 % de leur puissance : "Récemment, j'ai vu une échoppe de cordonnier, et je me suis dis qu'il fallait garder l'adresse en tête pour l'éventualité d'y faire ressemeler des chaussures. Oui, mais où était-ce, et dans quel coin de ma tête ai-je rangé l'adresse ? Et puis, laissons l'adresse, à quel moment pourrai-je déposer mes bottes, sachant qu'il fait froid et que sans elles je ne vis plus, je devrai retrouver un vieux pantalon pour l'assortir à mes chaussures de marches dans lesquelles je pourrai enfiler deux paires de chaussettes, et puis d'ailleurs où se trouve le cordonnier, et je prends les clefs de ma voiture, j'ouvre la porte et je vois...."

Je me suis retournée sur le parking, pour tenter de trouver un humain avec qui j'aurais pu partager ma joie. Las, personne, même pas un chien. Je me suis installée au volant, et j'ai crié ma joie à moi toute seule : la semelle de mon talon m'attendait devant la pédale de débrayage !


13 commentaires:

  1. j'espère que tu as une bonne colle!!!

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  2. un cordonnier au centre halle à Strasbourg,
    a l'entrée de certains supermarchés il s'en trouve aussi
    mais hélas toutes les petites échoppes ont tiré leur rideau ,
    les chaussures venant de chine à trois sous , ne valent pas la peine d'être réparées...
    bises
    sissi

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  3. Quelle drôlerie ! J'adore ta façon de conter les histoires.... Mais il est vrai qu'un cordonnier est précieux. Et qu'il faut une 2 ème paire de bottes...

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  4. Ouf, j'ai cru que tu allais nous faire un infarctus pour cause de perte de talon de bottes. Le drame quoi. Il faut savoir où sont les priorités, et quand on bat le pavé du matin au soir comme toute mère de famille, mieux vaut être bien chaussée!
    Bon collage alors !

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  5. Encore une fois, je ris en lisant les aventures d'Alphonsine ! Et cette fois-ci, je laisse une trace de mes éclats.
    A vous lire bien vite.

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  6. Où est la cellule de crise ? As tu pensé à la contacter au moins ?
    Nan mais c'est vrai quoi ! On n'a pas suffisamment conscience du traumatisme que peut provoquer un trou dans un talon !

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  7. Je suis morte de rire ! Non mais tu m'as fait peur aussi, j'ai cru que Alphonsine se disloquait morceau par morceau en commençant par le talon.
    Allons allons, tâchons de ne pas perdre pied Achille !

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  8. MDR, vraiment! J'imagine tout à fait la scène!!!!

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  9. J'ai cru un court instant que ton petit pied était déglingué ...

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