lundi 24 juin 2013

Vous pouvez me croire

Je sais, ce sera difficile, mais vous pouvez me croire, il m'est vraiment arrivé l'histoire suivante il y a environ 6 semaines :

Suite à l'annonce de vente de notre maison que j'ai insérée sur Internet, j'ai eu un appel d'un homme très très intéressé par maison, surtout me disait-il par les travaux à effectuer, "êtes-vous certaine qu'il y a des travaux ?" Sur ma réponse affirmative lui expliquant de quelle nature les derniers travaux devaient être, il m'a dit qu'il se portait acquéreur, et que le prix que je lui indiquais lui convenait.

Sur le coup (dans les 3 secondes qui ont suivi), je me suis dit : "Génial"... sauf que cette personne téléphonait d'un portable en Belgique, sous un nom un peu exotique, et me proposait de me payer une grosse partie en liquide.

J'ai refusé...

samedi 22 juin 2013

C'est le pompon !

Cette fois, c'est le pompon ! 

Je n'aurais jamais dû ouvrir mon blog : il ne se passe pas une semaine sans que des événements totalement incontrôlés et incontrôlables surgissent dans ma vie de vendeuse de maison, simplement pour que je puisse vous relater ces épisodes comiques de ma vie !

Aujourd'hui, à 16 H 45, je sors en vitesse de la maison pour chercher Amélie dans le bourg voisin. Je tombe presque nez à nez avec un couple et ses deux enfants qui examinent notre maison sous toutes ses coutures. J'entends "Il y a un grand jardin, viens voir !" Je les salue comme je fais avec tout le monde dans le village, et je file. 

Je suis sur le trajet du retour lorsque mon portable sonne, et bien entendu, comme je l'espérais, il s'agit d'une visite à faire.

Je suis toujours d'accord pour faire visiter au pied levé. Mais avant d'entrer, je précise que j'ai 6 enfants, et que sans être le bazar, ce n'est pas ordonné comme j'aime que ça le soit lorsqu'une visite est prévue. Mais que s'ils me promettent de ne regarder que le volume et pas la poussière, je suis prête à les faire visiter la maison sur le champ !

Nous visitons, ils tombent sous le charme. A la fin de la visite, ils ont envie de revoir telle et telle pièce, et je leur propose de regarder sans moi (les gens sont peut-être comme moi et ont envie de parler ensemble sans être entendus). Nous nous retrouvons dans la cour, et Monsieur Alphonse propose de boire quelque chose.

Nous discutons agréablement, de maison entre autre, et c'est là qu'il nous demande le prix de vente de notre maison. Nous l'annonçons, il s'étonne : le site sur lequel j'ai vu votre maison l'affiche à 45.000 Euros de moins ! Il me demande d'aller vérifier sur Internet, ce que je fais. Je reviens et leur confirme que nous avons raison tous deux : c'est bien le prix affiché sur Internet, mais je leur montre le contrat de mandat qui indique notre prix réel.

Et voilà comment les agents immobiliers sèment le trouble et le désordre...


jeudi 20 juin 2013

"Les Zézitants".

Connaissez-vous le zézitant ? C'est une race de bipède. Comme son nom l'indique, il marche sur deux pieds. Il ressemble même à un homme à s'y méprendre, surtout s'agissant des pieds, mais son comportement laisse à penser qu'il ne possède pas les réactions d'un humain ordinaire : il passe son temps à hésiter.

Je ne sais pas quel est le pouvoir de décision du commun des mortels, mais pour ma part je me décide très vite. J'ai tellement l'incertitude en horreur, que j'opte presque instantanément pour le choix A ou B. Et si je n'arrive pas à choisir, j'abandonne le terrain en le faisant savoir à la personne qui attend ma réponse, de sorte qu'elle puisse prendre ses dispositions.

Manifestement, tout le monde ne fonctionne pas ainsi. Les différences font, paraît-il la richesse de l'humanité, et accessoirement la richesse de mon blog puisque je peux vous relater des épisodes comiques de ma vie !

Fin janvier, un couple charmant visite notre maison, en tombe instantanément amoureux un jeudi après-midi. Il revient en famille le samedi matin avec 1 heure de retard sur l'horaire, donc à 11 heures, mais nous sommes des gens compréhensifs. Ils amènent dans leurs bagages trois de leurs enfants, leur petite-fille et la belle-mère. Ensuite il y a eu d'autres personnes encore, mais je ne suis pas arrivée à suivre le mouvement de l'invasion. A 13 heures, les enfants étaient affamés (et notre programme de l'après-midi commençait à battre de l'aile) et nous avons mis un terme à la journée "portes ouvertes" malgré une arrivée encore plus tardive d'un visiteur.

Pendant la visite, tout ce petit monde va et vient, entre et sort, se réjouit de ce qu'il voit, fait des projets pour les transformations, et finalement, on signe un compromis de vente. Toute le monde est content : nous d'avoir vendu à des gens qui nous correspondent, eux d'avoir acheté une maison qui leur plait, et l'agent d'avoir bouclé un dossier avec autant de célérité et d'efficacité !

Las, les acquéreurs partent en vacances, discutent, pinaillent, s'interrogent, font le trajet de notre village jusqu'au lieu de travail de Monsieur Zézitant, se rendent compte qu'il circule à des horaires confortables et sans bouchon, refont le trajet au cas où ce serait un hasard, et opèrent une troisième tentative (l'histoire ne dit pas combien de tests il a pu faire), et à chaque fois la réponse est concluante.

Trop bête, se disent les Zézitants, nous n'avons pas de motif sérieux de ne pas acheter. Alors comme ils lisent et relisent le compromis de vente, ils découvrent la  clause de rétractation, et 7 jours après avoir reçu le compromis, ils se rétractent.

L'agent nous informe de la situation, et nous restons sur notre faim : nous n'arrivons pas à comprendre le motif de la rétractation... sauf peut-être qu'ils ne veulent pas quitter la ville, mais ils savaient ce qu'ils faisaient en commençant à chercher une maison à la campagne.

Après quelques semaines de réflexion, et voyant la façon de travailler de l'agent immobilier, je résilie le contrat de mandat, et je reprends contact avec les Zézitants leur expliquant que l'agent les a peut-être un peu précipités, mais que la maison est toujours à leur disposition (et que même si j'ai résilié le mandat, l'agent restait légalement dans le circuit).

La réponse ne se fait presque pas attendre, ils sont ravis de reprendre contact, avaient en effet besoin de réfléchir, sont désolés de leur attitude, et reverraient volontiers une nouvelle fois la maison.

Deuxième visite, le 26 mai, cette fois accompagnés d'une de leurs filles et de sa meilleure amie. Ils repartent toujours aussi amoureux de la maison, mais se sentent incapables de répondre immédiatement. 

Dix jours plus tard, je leur demande de se prononcer avant la mi-juin. Nous avions besoin d'une réponse, d'autant qu'une autre visite semblait se profiler.

Jeudi dernier, 13 juin, les Zézitants me téléphonent pour voir encore une fois la grange. Ils arrivent dans la demi-heure, regardent, examinent, discutent. Je les laisse, ayant d'autres choses à faire. Ils me retrouvent dans la maison, et pendant que je discute prix avec Monsieur, Madame se promène dans toute ma maison sans m'avoir demandé la permission. J'ai oublié de dire que depuis le début elle se sent chez elle, et moi mal à l'aise devant son aplomb. Monsieur Zézitant me fait une offre.

Le lendemain, je vais visiter des maisons à acheter dans notre futur lieu de vie, j'en parle avec Monsieur Alphonse, et il programme une visite pour se faire une idée...

Samedi soir, mail des Zézitants :


Bonjour

Afin de ne pas vous laisser ds l’attente, nous ne sommes pas en mesure de vous donner une réponse, positive ou négative, à l’heure actuelle.
Nous ne voudrions pas vous priver d’une opportunité de vendre. Ne tenez pas compte de notre hésitation. Nous avons eu des échanges fructueux et sympathiques, et vous remercions encore de la patience que vous avez eu, à ce jour.
Cordialement


Nous n'avons pas hésité une seule seconde : j'ai repris contact avec les agents immobiliers rencontrés en Suisse pour leur expliquer que nous cherchions une maison à louer...



mardi 18 juin 2013

La banque m'a téléphoné

La banque m'a téléphoné suite à ma demande d'établir un état de mes prêts. (Cliquer ici).


Madame W., ma conseillère particulière s'est étonnée de ce que je la rappelle à ses devoirs 15 jours à peine après ma demande. Elle m'a expliqué qu'elle était en train de négocier avec ses supérieurs une dispense de payement de taxe suite à un remboursement anticipé (j'avoue n'avoir jamais bien compris pourquoi on veut nous taxer lorsqu'on souhaite rendre par anticipation de l'argent qui nous a été prêté). (A part escroquer les gens je ne vois pas).



Comme j'étais déjà dans la voiture et que mes enfants m'ont fait passer le téléphone sans fil par la fenêtre pour que je puisse lui répondre, je ne disposais pas de toute ma sagacité habituelle. J'aurais voulu lui expliquer que la loi Scrivener prévoyait obligatoirement une absence de pénalité en cas de remboursement pour déménagement professionnel et puis j'ai perdu tous mes moyens en entendant ses absurdités.


Elle a été presque agressive, m'a demandé de patienter le temps qu'elle puisse établir un état des lieux, et sur ma demande insistante m'a avoué avoir encore besoin d'une "petite semaine". Trois semaines pour trouver mon dossier sur son ordinateur et appuyer sur la touche "impression". 

Vraiment elle m'impressionne...


dimanche 16 juin 2013

Un blog, c’est rassurant



Avant que je ne tienne mon blog, j’étais une femme inquiète, il me semblait que j’étais la seule à me poser des questions saugrenues, la seule à qui il arrivât un tas de choses tellement incroyables qu’elles en deviennent sensationnelles.

Il y a exactement deux ans, j’ai ouvert mon blog, et j’ai découvert très vite la fonction « statistique » qui me dit certes combien de personnes sont arrivées sur mon blog, mais surtout par quel biais elles sont arrivées et pour quelles questions cruciales elles sont venu chercher des réponses chez moi. D’unique, je suis devenue une femme parmi tant d’autres, je me suis sentie fondre dans la masse de la population, avec les mêmes soucis, les mêmes problèmes et les mêmes interrogations.

Quel soulagement de savoir que je ne suis pas la seule à vivre des épopées douloureuses en n’arrivant pas à ouvrir le capo de mon aspirateur pour pouvoir accéder au sac déjà rempli ! (clic)

Quel bonheur de constater, plusieurs fois par jour, l’arrivée d’internautes attirés par ces quelques mots « je vous remercie de/pour votre compréhension » (clic). La face de la terre va changer si tous ces lecteurs éphémères apprennent enfin à s’excuser plutôt que de remercier les victimes de leur faute pour la compréhension qu’elles n’éprouvent certainement pas !

Comme je suis triste et pleine de compassion pour tous ces cliqueurs quotidiens qui désespèrent de raccommoder une chemise, un coude, un genou… C’est alors que je remercie le ciel de ne pas avoir d’adresse visible, sinon je trouverais tous les jours des sacs pleins de pantalons, chemises et pulls à raccommoder devant ma porte.(clic)

Et vous n'imaginez pas le nombre de gourmands qui cherchent la recette des cornets de glace (clic). Comment, je ne suis pas la seule gourmande de la blogosphère ? Mais voilà une nouvelle rassurante !

Et les curieux ? Ceux qui veulent à tout prix savoir comment on obtient une chevelure du plus beau blond vénitien (clic) ? Il n'y a pas que moi qui suis curieuse et avide de connaissances. Que les internautes viennent chez moi pour s'instruire me comble !


A tous ceux qui me lisent, les lecteurs de toujours, les lecteurs d'un jour, et les lecteurs à venir, je leur souhaite de repartir avec le sourire !




vendredi 14 juin 2013

Braquer une banque au téléphone

Il y a des questions que je ne me suis jamais posée. Et pourtant elles sont existentielles, pas pour moi, pour mon banquier (Cliquer ICI)

Il y a 15 jours, oui, 2 semaines, Monsieur Alphonse a fait partir un courrier à notre banque, la Société Générale (pour la nommer) (et pour vous éviter de faire ce choix), lui exposant sa nouvelle situation professionnelle, son déménagement subséquent, et la vente consécutive de notre bien immobilier. Il lui a demandé dans le même courrier de bien vouloir lui établir un état du montant du prêt restant à payer au mois d'août. 

Ne recevant pas de réponse, il m'a chargée de téléphoner directement à notre conseillère, Madame W., celle qui m'avait affirmé avec tant de force qu'elle était à notre disposition.

Hier matin, je me soumets à cette tâche pénible. Monsieur Alphonse m'avait prévenu que la dame qui décrochait était charmante. C'était un homme. Je me suis présentée et lui ai demandé le nom de notre conseillère parce que je l'avais oublié. Il m'a coupée pour me demander mon nom. Je le lui ai répété, et ai réitéré ma question. Il m'a re-coupée pour me demander mon nom et mon prénom. Je me suis étonnée de ce qu'il ne puisse répondre à ma question sans décliner mon identité. Il m'a dit qu'il lui fallait mon nom, mon prénom, ma date de naissance. "Excusez-moi, Monsieur, j'ai dû me tromper de numéro, je souhaitais téléphoner à la Société Générale, et je suis tombée sur le commissariat de police".

Il s'est offusqué : "Madame, si vous ne me donnez pas votre identité, je ne pourrai pas répondre à votre question". J'ai pris une profonde inspiration, j'ai expiré lentement, et je lui ai donné les renseignements qu'il voulait. Ca ne suffisait pas : il manquait le lieu de naissance. "Vous comprenez, c'est dans un souci de sécurité".

Ils sont vraiment prévoyants à la Société Générale, ainsi ils évitent les braquages de la banque par voie téléphonique ! 

Et en plus ils sont menteurs : j'ai bien décliné mon identité complète, mais je n'ai jamais eu le renseignement que je souhaitais : c'était un "appel redirigé" et il ignorait tout de l'agence qui était la mienne.



jeudi 13 juin 2013

La nouvelle conseillère

J'ai déjà eu l'occasion de vous relater mes relations curieuses avec la Société Générale. (Cliquer ICI). Je vous ai partagé ma joie lorsque j'ai appris que ma conseillère (celle qui venait chercher les conseils chez moi) allait prendre sa retraite. J'avais mis toute mon espérance dans la sagacité et le jugement sain du Directeur des ressources de la Société Générale qui devait remplacer le poste de cette malheureuse.

Las... Madame H. est partie fin octobre, et nous n'en avons plus entendu parler. "Mais qui donc s'occupera-t-il de notre dossier ?" nous sommes-nous dit à mi-voix ? 

Fin avril, le téléphone sonne : "Madame W. je suis votre nouvelle conseillère, patati, patata, compétente, patati, patata, parler à Monsieur Alphonse, patati, patata, lui proposer nos nouveaux produits". Je l'ai coupée, lui ai dit ma joie de l'avoir comme nouvelle conseillère et mes espérances de ce qu'elle soit plus compétente que Madame H. Je lui ai dit aussi mon étonnement devant la réactivité de la banque qui a ainsi mis 6 mois pour nous transmettre le nom de la nouvelle conseillère, que ce délai me paraissait démontrer un manque de sérieux de la part de son agence, et un dédain manifeste de ses clients, que je me demandais ce que je pouvais encore attendre d'une banque incapable d'envoyer un mail de courtoisie.

Figurez-vous qu'elle ne s'est pas excusée, et que le seul motif qu'elle a pu invoquer était la quantité du travail qu'elle avait fourni pour atteindre ses objectifs en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Evidemment, si le souci de ses objectifs prime sur la qualité de ses relations avec la clientèle, on ne peut décemment pas être offusqué devant tant de nonchalance.

Monsieur Alphonse ne l'a évidemment pas rappelée. Tant pis, ce n'est pas avec lui qu'elle aura atteint des objectifs supérieurs !



mardi 11 juin 2013

Je suis prête, Moïse est là, ils peuvent naître

Déménagement oblige, et ayant appris que deux événements joyeux allaient se profiler d'ici le mois de juillet, je me suis mise au travail sans tarder pour terminer les cadeaux de naissance avant de me mettre à mes cartons.

J'ai bien sûr choisi le nouveau patron "Moïse" proposé par Sophie la Styliste, j'avais très envie de coudre ce modèle. Les explications sont simples, le résultat est magnifique, il aurait été dommage de ne pas en profiter. 

Le choix du tissu m'a posé problème : je n'aime pas travailler le jersey, j'ai peur qu'il ne s'effiloche et que les coutures se défassent. J'ai trouvé deux taies d'oreiller assorties à un dessus de lit. Je ne m'en étais jamais servie. 



Ne sachant pas si les mamans attendent des garçons ou des filles, j'ai réalisé des pyjamas neutres. L'un en trois mois, l'autre en six mois.




Ils sont emballés, prêts à être offerts. J'ai rayé une ligne de ma liste !!!

Bientôt, je vous montrerai le déguisement de pirate d'Augustin... Affaire à suivre...


dimanche 9 juin 2013

Taguée, une fois encore...

Je n'aime pas être taguée, mais je ne peux m'empêcher de jouer, au fond, c'est assez amusant. On parle de soi, on dévoile juste ce qu'il faut de sa personnalité, pas trop, on triche un peu, "sans faire exprès" bien sûr, mais c'est aussi la règle du jeu non ?

Donc, quand Sophie la Styliste, la maman de Moïse, Margot, Genji, Dagobert, Matisse, Nerfertiti et Platon m'a taguée, je me suis immédiatement lancée.

Citer 11 faits sur moi :

- J'ai une volonté de fer. J'ai décidé de ne plus stresser pour les impondérables de la vie, et je m'y tiens. Quand je sens le doute m'envahir (où vais-je habiter dans deux mois avec notre grande famille par exemple), c'est signe que je suis fatiguée. Je me couche tôt et je dors. Le lendemain est resplendissant. Je n'ai toujours rien pour nous loger, mais la vie est belle et je suis certaine que la situation s'arrangera dans les délais.

- J'ai un sommeil de plomb : rien ni personne ne peut me réveiller une fois que je suis endormie. Et je m'endors très vite !

- Je suis super organisée, et j'aime malgré tout l'improvisation (pas trop souvent quand même). C'est mon secret pour éviter d'être stressée.

- Je suis super colérique. Inutile de m’appesantir sur ce point numéro 4. 

- Je prends les choses très, trop à coeur. Toujours. Parce que je suis entière dans tout ce que je  fais, tout ce que j'entreprends. C'est un peu fatiguant parfois d'être toujours lancée à 280 km/h, mais je ne sais pas faire les choses différemment.

- J'aime la vie régulière, et j'adore devoir changer de vie. A ce jour, je crois que j'ai déjà vécu 5 vies, et je vais bientôt aborder la 6ème. 

- Je me réjouis comme une folle d'être bientôt libérée des obligations de l'école à la maison. Je vais enfin commencer à vivre !!! Cette expression me fait rire, parce que je vis pleinement ma vie depuis que je suis née.

- Je fais des listes. Liste de courses, liste de ce que je veux coudre, liste de ce que je veux faire, liste de ce que je dois faire, etc... J'ai bien trop peur d'oublier de réaliser tout ce qui me passe par la tête. 

- Je raye les différents points de mes listes. Et lorsque la liste comporte trop de rayures, je recopie les points non encore exécutés et je rajoute d'autres points. 

- J'ai enfin compris ce que mes parents me reprochaient lorsque j'étais jeune : "calme-toi, descend tranquillement les escaliers, tu n'arriveras jamais à réaliser pendant ces vacances tous les points de ta liste", en voyant vivre Anatole. L'autre jour je voulais lui dire "calme-toi, descend tranquillement les escaliers, tu es bien sûr que tu veux faire tout ça ?" Je ne lui ai rien dit, j'ai haussé les épaules en souriant et je l'ai regardé vivre ses 3 vies en même temps. C'est assez exaltant !

- J'ai un micro sac à main. J'ai horreur des fourre-tout où on jette tout et où on ne trouve rien. Efficacité oblige, il me faut pouvoir ouvrir et prendre ce dont j'ai besoin sans délai... tout est à portée de main. 


Répondre à onze questions imposées. Comme Sophie n'en a pas rédigées, je reprends celles de sa propre tagueuse...

- Si tu devais te décrire en trois mots : enthousiaste, optimiste, et em*****deuse

- Ton odeur favorite : Celle de mon eau de toilette du moment (c'est mon mari qui me les choisit, il change souvent, mais c'est toujours bon : très frais, très printanier)
Sinon, c'est l'odeur du café du matin !

- Tu ne peux pas sortir sans : mon petit carnet qui contient mes listes et dans lequel j'écris des histoires, des idées ou des articles pour mon blog !

- Qu'y a-t-il sur ta table de chevet ? Une lampe, un réveil (ultra vieux), mon missel, et quelques livres (les autres livres sont sur l'annexe de la table de nuit, sous l'annexe de la table de nuit, devant l'annexe de la table de nuit, à côté de la table de nuit.....)

- Quel est ton projet en cours ? Impossible de répondre à cette question sans la mettre au pluriel : essayer d'éduquer mes enfants, faire l'école au plus jeune, me perfectionner en flûte, organiser notre nouvelle vie en Suisse, etc....

- Une destination qui te fait rêver : aucune ou toutes à condition que ce soit avec mon mari.

- D'où vient ton pseudo ? Mon grand-père paternel que j'ai trop peu connu s'appelait Alphonse. Je l'ai simplement féminisé !

- Quelle est ta chanson préférée du moment ? Je ne chante plus, ma voix est définitivement brisée depuis que j'ai fait une coqueluche il y a environ 10 ans. Mais j'écoute les chansons de Joe Dassin avec bonheur, particulièrement "siffler sur la colline"

- Si tu pouvais être un personnage de film ou de série homme ou femme lequel serais-tu ? Je préfère être moi-même, je ne peux m'imaginer dans la peau d'un autre !

- Ton expression favorite : ???

Je tague Filo (discrète bloggueuse que j'ai eu la chance de pouvoir rencontrer l'automne dernier) et Madame Zaza (j'ai découvert son blog il y a peu de temps, et je me régale de son style d'écriture).



samedi 8 juin 2013

Français obsolète

Monsieur Alphonse avait posé sur ma table de nuit un livre qui "pourrait m’intéresser". N'ayant plus rien d'autre à lire, je me suis enfin décidée à l'ouvrir. Il s'agit d'un récit de voyage d'un jeune alsacien, papetier, qui part en randonnées dans les Alpes et qui écrit pour sa fiancée et son oncle. L'histoire en tant que telle ne présente que peu d'intérêt. Par contre, le style employé est absolument inimitable. Il est fleuri, imagé, soigné, en un mot, il est obsolète. De nos jours, nous avons perdu ce style d'écriture et c'est bien regrettable.

Je ne peux résister à l'envie de vous partager quelques extraits de "Par amour du vagabondage (voyage dans les alpes en 1872 et 1875) d'Emile Ziegelmeyer, édité par Adrien Guignard.

"Voyez-vous ce campagnard : sa redingote de gala, qu'il ne porte au'aux grandes occasions, lui descend à mi-jambe, le collet en mesure bien quatre pousse de rabat et rappelle une mode dont se paraient nos pères lorsqu'ils faisaient la cour à maman. Je ne dirai rien de la taille, elle me semble excessivement pratique, car son ampleur permet au possesseur d'exécuter les évolutions les plus excentriques sans le gêner aucunement. Pour le moment il avance d'un pas lent et grave et admire les maisons pavoisées ; le malheureux ne se doute pas que le pavé d'une ville est souvent plus traître qu'un champ de betteraves, c'est le cas ici : un coquin de pavé s'élève en saillie de ses voisins et avant qu'il ne s'en soit aperçu, mon extra-muros trébuche, veut se retenir dans le vide, mais faute d'appui tombe de son long sur le malicieux pavé, au grand amusement des passants. Eugène et moi qui l'avons vu tomber et vu les évolutions inutiles de ses bras dans le vide à la recherche d'un point d'appui quelconque, plaignons le pauvre homme tout en éclatant de rire."

"Le souper que nous prîmes en commun [...] débuta par un bouillon composé d'eau chaude, d'herbes odorantes, de pain bis et de quelques yeux de graisse surnageant à la surface, que nous absorbâmes pour ne pas faire de la peine au curé et à sa sœur qui nous regardaient faire. A ce bouillon problématique, succédèrent des côtelettes grillées, qui fatiguèrent si bien nos muscles maxillaires, que j'émis l'idée qu'à la place d'une viande jeune et succulente, qu'on aurait dû nous donner pour notre argent, le curé nous servait une viande dure et coriace provenant d'une bête hors d'âge".

"Harassé de fatigue, je m'allongeai avec volupté sur un tapis moelleux d'herbe épaisse, à l'ombre de plusieurs oliviers chargés d'ans, aux troncs horriblement estropiés et sillonnés de balafres béantes, blessures atroces qu'ils devaient à leur âge; Si l’œil d'un conservateur des forêts en eut été offensé, ma qualité de touriste à la recherche du pittoresque, me fit trouver ces troncs vermoulus et décrépis pleins d'attraits. La lassitude me fit endormir et je ne me réveillai qu'aux cris discordants que poussait une paire d’essieux mal graissés que son attelage de bœufs faisait avancer avec lenteur. Les soupirs antiharmonieux de cette carriole illyrienne me réveillèrent en sursaut, et me firent croire un moment entendre les gémissements d'une âme en peine, mais mes esprits revenus promptement de leur torpeur léthargique, eurent bientôt reconnu la nature de ces bruits étranges".

J'ai une grande tante qui parle encore de cette façon. A chaque fois qu'elle ouvre la bouche, j'ai l'impression de remonter dans le temps. Elle est âgée de 87 ans, religieuse, et n'a pas souvent l'occasion d'être véhiculée. L'autre jour, alors que je l'accompagnais chez le médecin, elle me dit : "Oh, Alphonsine, tu conduits vraiment très bien. Tu connais toutes les routes qui mènent à l'endroit où nous devons nous rendre. Là, nous allons arriver à un grand virage (montée d'autoroute). Tu n'as pas peur ? Imagine, si la voiture venait à faillir..." 

Je vous rassure, la voiture n'a pas failli, elle a suivi les impulsions que je lui donnais à travers le volant que je tenais entre mes mains fermes, pendant que mon attention était toute fixée sur le danger potentiel que j'aurais pu rencontrer. Nous sommes rentrées saines et sauves !



vendredi 7 juin 2013

Printemps 10 et 11

Le jeu du printemps se termine. Malgré le froid et la pluie, la végétation s'est installée. Le joli rosier rouge nous montre ses jolies fleurs, et les blancs vont lui faire concurrence dans les jours à venir. L'affreux mur de la voisine si gentille va bientôt être sympathique à regarder.

La semaine dernière, je n'ai pas eu le temps de publier la photo du jeu du printemps, c'est pourquoi vous en trouverez deux ici.




Et à présent que le printemps est là, qu'il reste et qu'il fasse place à un été chaud et ensoleillé !


mercredi 5 juin 2013

La chemise d'Ambroise

"Maman, j'aimerais une belle chemise comme celles de mes frères. Avec des manches longues."

J'étais en train de passer commande sur Internet pour mes grands garçons qui avaient trop grandi et qui se trouvaient fort démunis lorsque la confirmation de leur petit frère s'annonça. De plus, Anatole (celui aux grands pieds et aux grandes mains) a des bras trop longs par rapport à la moyenne nationale, il joue dans une harmonie, et a donc besoin régulièrement d'une chemise blanche à manches longues. Et tant qu'à faire, s'il peut y mettre ses boutons de manchettes en forme de trompette, c'est encore mieux, et plus chic et plus tout ceci et tout cela.

Soit. "Viens choisir, Ambroise". le choix fut vite fait : "pas de fleurs, pas d'uni, celle-ci à rayures bleues est vraiment celle qu'il me faut". D'un clic ferme et définitif, je la balance dans mon panier, d'un autre clic aussi ferme je paye, et j'attends le passage du livreur...

Cinq jours plus tard, la chemise arrive. (en fait, les chemises, mais ici, je parle essentiellement de celle d'Ambroise). Joie, réjouissance, on déballe, on constate que la cravate de la photo est livrée avec la chemise et même... qu'elle se fixe à l'aide d'un velcros habilement dissimulé. "Je n'ai même pas besoin d'apprendre à faire le nœud de cravate !" (on a des joies simples dans la famille d'Alphonsine).

On déplie la chemise, on examine les manches : incroyable, il découvre que ce sont des manches mousquetaires, et........ et........... et....... que les boutons de manchette sont livrés avec la chemise !

Il enfile la chemise, fixe la cravate, apprend à manipuler les boutons de manchettes, grandit de 10 cm parce qu'il se trouve beau, va se contempler dans le miroir, revient, et s'exclame : "Oui, mais comment est-ce que je vais pouvoir jouer à la gamelle dans le jardin avec les cousins ? C'est impossible avec des boutons de manchette".

Pauvre garçon, avoir 14 ans est un supplice !


lundi 3 juin 2013

L'homme invisible

La semaine dernière, nous avions fait une nouvelle tentative pour déjeuner à l'extérieur. Pour certains, le pull léger suffisait. Pour Alphonsine le pull léger suffisait également, elle a juste rajouté un pull plus chaud et une veste d'hiver.

Et c'est à la fin du repas que nous avons pu constater l'arrivée opportune des hommes invisibles. Le rouge d'abord, puis le gris qui s'est même nourri devant nous. Le rouge a eu interdiction de se verser un verre d'eau directement dans le col !





 Ensuite, l'homme en rouge s'est levé de table (sans autorisation), pour chercher sa tête. Je ne suis pas certaine qu'il la retrouve un jour !