Tous les chemins mènent à Rome, et plusieurs en Croatie. Mais dans tous les cas, il faut traverser les Alpes.
Monsieur Alphonse choisit de passer par Kandersteg, de monter dans
le train, de traverser les Alpes pour ressortir en Italie, puis de filer sur
l’autoroute jusqu’à Trieste, puis de traverser la Slovénie pour enfin parvenir
en Croatie. Dix heures de route affirme Google. Notre programme est le bon,
nous arriverons sans stress pour prendre possession de notre bateau le samedi
soir.
Vendredi, nous quittons donc Fribourg vers 15 heures 30, pour nous
rendre compte que le GPS est resté dans notre maison en France. Heureusement
que Monsieur Alphonse a bien étudié le trajet, et qu’Alphonsine a acheté une
carte de la Croatie.
Nous avons bien fait de quitter notre domicile si tôt, nous avons
évité les bouchons du contournement de Berne, et nous avons le temps de faire
une pause goûter dans la montagne avant de prendre le train.
Ce train fait partie des souvenirs de l’enfance d’Alphonsine, et
elle l’a fait découvrir à son mari : « C’est magique : tu montes
avec la voiture sur des wagons, tu coupes le moteur, et tu te laisses emporter
sous la montagne pour ressortir dans des paysages magnifiques ». C’est
toujours un moment de bonheur. Nous attendons donc notre tour. Enfin, nous
montons sur une passerelle posée le long d’un wagon. Nous poursuivons sur le
train, et nous arrêtons à l’emplacement indiqué par le préposé. Moteur à
l’arrêt, frein à main, et on enclenche la première vitesse, on ouvre les
fenêtres, et on se détend. Attention départ !
Le train s’ébranle doucement, et pénètre dans le tunnel.
Le Belge
situé devant nous nous fait rire, il n’a pas tout compris, puisqu’il allume les
phares de sa voiture en entrant dans le tunnel.Le trajet dure 20 minutes, et nous débouchons à Goppenstein dans le Valais. Commence alors la plus jolie partie du voyage : la lente descente vers Brigg le long de la paroi de la vallée. Les paysages sont somptueux, cette vallée est magnifique.
A partir de Brigg, nous pénétrons à nouveau sous terre pour
ressortir à Iselle, en Italie !
Cette fois nous quittons les montagnes pour poursuivre notre route
dans la grande plaine du nord de l’Italie. Décrire le trajet en autoroute entre
Iselle et Venise ne présente absolument aucun intérêt : des pauses, un
pique-nique, le premier café italien, toujours aussi délectable, un italien du
sud qui félicite Monsieur Alphonse de sa nombreuse et agréable progéniture… (ils étaient forcément agréables puisqu'ils mangeaient !!!)
Peu avant Venise, j’ai donné le volant à Monsieur Alphonse, et, ne
sachant trop pourquoi, nous en avons profité pour faire le plein de diesel.
Nous étions contents de notre voyage, nous avancions selon nos prévisions.
« Je passe Venise, puis nous nous trouvons un arrêt pour y dormir quelques
heures ».
La circulation était très chargée entre Milan et Venise, elle s’est
densifiée après Venise, il y a eu des bouchons par intermittence. Je somnolais.
Monsieur Alphonse a voulu s’arrêter dans une aire d’autoroute. Les pompes à
essence étaient prises d’assaut, et c’est difficilement que nous avons pu
trouver une place pour nous garer. Quant à dormir, impossible. Seuls nos
voisins nous ont surpris par leur organisation et leurs capacités à pouvoir
dormir dans la chaleur étouffante, le mouvement et le bruit du lieu.
Monsieur Alphonse a donc remis le moteur en marche pour sortir de
cette fournaise… et retourner dans les bouchons. Seul moment de gloire :
alors qu’il faisait la queue pour payer le péage Milan-Trieste (environ 50
euros), les barrières se sont levées, et nous avons pu passer sans payer.
La suite du voyage a été rocambolesque : les gens s’arrêtaient
à chaque embranchement pour voir leur route, les voitures cachaient les
panneaux indicateurs, ce qui nous a fait rater la sortie. Heureusement, il
restait le système D : l’IPhone de mon mari. « Avec ce que nous avons
économisé en frais d’autoroute, tu le dépenses en frais de
téléphone ! » L’IPhone nous a remis sur la voie… et dans les
bouchons. Nous avons traversé la frontière slovaque au ralenti, et devions
parcourir 30 km avant de pénétrer en Croatie. Les 10 premiers kilomètres se sont
effectués en 10 minutes. Pour les 20 autres, il nous a fallu 5 heures !
Pendant que je dormais, Monsieur Alphonse avançait de 200 mètres
toutes les demi-heures. Mais toute bonne chose a une fin, les mauvaises aussi
d’ailleurs, et nous avons pu poursuivre notre route en Croatie.
Ce que nous avons découvert de ce pays nous a impressionnés :
à perte de vue, des forêts de feuillus (essentiellement des bouleaux) et
quelques résineux. Puis, brutalement, le paysage devient lunaire : des
cailloux, des cailloux et des cailloux. Parfois de grandes étendues de
fougères. Pourtant certaines vues étaient très jolies, et nous avons bien
profité de notre voyage !
Enfin, après 20 heures de route, nous avons rejoint Zadar et
découvert le bateau qui devait nous être échu.
(Cliquer ICI pour avoir l'intégralité des vacances scandaleuses d'Alphonsine)
(Cliquer ICI pour avoir l'intégralité des vacances scandaleuses d'Alphonsine)
Merci de nous faire voyager avec vous, c'est un vrai périple que vous avez effectué, et cela n'a pas l'air d'être terminé !
RépondreSupprimerQuelle aventure ! Un tel périple avant même d'être entré dans le bateau. Je me réjouis de lire la suite!
RépondreSupprimerNous avons fait un petit bout de chemin en commun cet été : nous avons pris le train entre Kandersteg et Goppenstein début août, afin de faire découvrir ce mode de transport aux enfants. C'est toujours un plaisir !
OUi, merci pour le partage, j'ai fait le trajet Briggs-Iselle moi aussi il y a longtemps avec ma belle-sœur ... claustrophobe qui a failli cent fois tomber dans le pommes, la pauvre, en plein milieu du tunnel. Merci aussi pour les photos, j’espère que vous en avez fait aussi sur le bateau ? et les réactions des enfants ?
RépondreSupprimerMerci pour ton passage et ton commentaire... qui m'a permis de découvrir ton blog.
SupprimerLa suite de nos vacances arrive, je tape, je tape et je tape...
@ très vite !
Ouille,ouille,ouille ! Ce n'est pas pour moi ce voyage, j'ai le vertige et suis claustro...Rien qu'en images, j'en ai la chair de poule mais ce doit être très beau. ( je me connais, je fermerais les yeux en hurlant ! )
RépondreSupprimerMagnifiques ces photos ! merci de les partager avec nous... je voyage par procuration, c'est devenu mon habitude ;)
RépondreSupprimerExcellent le coup du belge avec les phares !!!
Que de beaux paysages tu nous fais découvrir. Et j'ignorais que lorsqu'on mettait sa voiture sur le train, on pouvait y rester.... Bon dimanche et bonnes vacances.
RépondreSupprimer20h au lieu des 10h prévues, quelle patience ! Au moins, j'espère que cela fut moins épique avec le bateau, nan?
RépondreSupprimerEt bien ! Quel voyage !
RépondreSupprimerMais la partie en train est vraiment pittoresque et donne envie !
20 heures de voyage, ouf! Je suis épuisée pour vous!
RépondreSupprimerLes photos sont très belles, tu nous fais découvrir de bien jolies régions. Et je ne connaissais pas du tout cette façon de voyager en train/voiture, je crois bien que comme votre précédent belge, j'aurais eu l'idée d'allumer mes feux.... (au moins le temps de réaliser que oui mais non)
J'espère que votre croisière aura été moins mouvementée, et que vous avez profité du soleil et d'une belle mer!
Ces 20 heures passées en route comptent-elles dans les 44 heures ???
RépondreSupprimerVite, vite, vite, Alphonsine, la suite !
20 h !!!!! Au secours !
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