Le sens des mots est vraiment très curieux.
Lorsque j'ignore ce qu'un mot veut dire, j'ouvre le dictionnaire. Il expose une définition, plus ou moins complexe, mais qui décrit un aspect ou une situation. C'est un peu comme les mathématiques : c'est juste ou c'est faux, c'est clair et on ne discute pas.
Pourtant, manifestement, il existe des mots dans la langue française qui ne sont pas aussi simples. Comme pourrais-je mieux vous expliquer mon idée ? Le plus simple serait peut-être de prendre un exemple. Prenons donc un mot au hasard, complètement au hasard. "Ranger". Voilà, le hasard a tranché, c'est "ranger" qui est sorti du chapeau.
Le Littré me donne la définition suivante : Mettre en rang, disposer suivant un certain ordre. Mettre chaque chose à sa place.
Facile non ? Mettre chaque chose à sa place.
Mais alors, comment se fait-il que certaines personnes ne sachent pas ranger, ne serait-ce que parce que chacun conçoit à sa façon la place des choses ?
Par exemple, il s'agit ici encore d'un exemple pris totalement au hasard. Pour moi, un vêtement peut avoir trois emplacements différents : s'il est propre, il est dans un placard. S'il est sale, il est dans le panier à linge sale. Et dans le dernier cas, il est propre ou l'a été peu de temps auparavant, cela signifie qu'il est porté.
Pour Aloïse par contre, un vêtement peut se trouver sur le sol. Et là, trois solutions : soit il est propre (il vient de réceptionner le panier de linge fraîchement repassé et plié mais sait qu'il doit ranger le panier vide) et posé par terre encore en pile, soit il est sale parce qu'il a été enlevé la veille, l'avant-veille, trois, quatre, ... jours plus tôt, soit il est propre en passe de devenir sale parce qu'il s'est échappé de la pile de l'avant-veille, qu'il a doucement glissé vers le lit et qu'il attrape les moutons qui bêlent affreusement. Il devient alors sale sans avoir été porté. Si, si, ça arrive.
Ce n'était qu'un exemple pris au hasard. Bien entendu, on peut pousser l'examen de la chambre d'Aloïse de façon plus approfondie. Il n'y a pas que des vêtements. Le sol est également le lieu ordinaire de rangement de la machine qu'il est en train de démonter, entourée de ses pinces, tourne-vis, vis, câbles... A côté, les légos qui discutent avec les Plays. Les uns et les autres sont étalés partout (ici, c'est une vue de l'esprit d'Alphonsine qui ne comprend pas qu'ils sont judicieusement classés par catégories), au milieu de ce qui ressemble à un capharnaüm, on trouve du papier de brouillon qui a servi à faire des avions de papier et autres origami (jeux intellectuellement très fort et qu'il faut donc encourager, paraît-il...), la trompette, le pupitre, les partitions un peu partout, les livres, les crayons, les bouts de ficelle qui peuvent toujours servir, les bouts de plastique qui ne serviront plus jamais mais qu'il faut conserver, les balles de jonglage, et aussi les anneaux, les foulards, les bouteilles, et le reste du matériel. Les Rubik's cube de toutes tailles. Et j'en passe, l'inventaire à la Prévert n'est pas fini mais je vous épargne le reste. Et n'imaginez pas arriver indemne à la fenêtre, si vous regardez où vous mettez les pieds, vous oublierez d'observer les airs, et vous vous étranglerez dans les fils du téléphériques "Enfin, maman, mon beau téléphérique".
Mais pourquoi ce garçon a-t-il eu la plus grande chambre ? On raisonne encore une fois comme le Littré : on se dit qu'une surface de chambre plus petite aurait limité le désordre. ERREUR. Sortez de la chambre d'Aloïse (si tant est que vous ayez pu y entrer !), et dirigez-vous vers la chambre d'Aaron. Déjà, je vous mets au défi de pouvoir ouvrir la porte : les livres bloquent l'ouverture et vous permettent au mieux de passer la tête par un interstice où vous vous râpez les oreilles. Aaron a la chambre la plus petite. Il arrive à avoir la même quantité de bazar que son frère, mais ne pouvant l'étaler, il en fait des couches.
Ce sont mes extrêmes en matière de rangement. Les autres sont normaux (ou alors anormaux, tout dépend de quel côté on se place), dans la mesure où c'est habituellement rangé, sauf les fois où j'arrive à l'improviste dans la chambre et que je découvre quelques petites affaires qui ne sont pas à leur place.
Ce qui m'impressionne quand même le plus, c'est la vitesse de rangement (lente, très lente, trop lente, plus rapide parce que la menace du sac poubelle s'est fait sentir), et la vitesse à laquelle le désordre est revenu : quelques heures et tout est comme avant...
Le Littré me donne la définition suivante : Mettre en rang, disposer suivant un certain ordre. Mettre chaque chose à sa place.
Facile non ? Mettre chaque chose à sa place.
Mais alors, comment se fait-il que certaines personnes ne sachent pas ranger, ne serait-ce que parce que chacun conçoit à sa façon la place des choses ?
Par exemple, il s'agit ici encore d'un exemple pris totalement au hasard. Pour moi, un vêtement peut avoir trois emplacements différents : s'il est propre, il est dans un placard. S'il est sale, il est dans le panier à linge sale. Et dans le dernier cas, il est propre ou l'a été peu de temps auparavant, cela signifie qu'il est porté.
Pour Aloïse par contre, un vêtement peut se trouver sur le sol. Et là, trois solutions : soit il est propre (il vient de réceptionner le panier de linge fraîchement repassé et plié mais sait qu'il doit ranger le panier vide) et posé par terre encore en pile, soit il est sale parce qu'il a été enlevé la veille, l'avant-veille, trois, quatre, ... jours plus tôt, soit il est propre en passe de devenir sale parce qu'il s'est échappé de la pile de l'avant-veille, qu'il a doucement glissé vers le lit et qu'il attrape les moutons qui bêlent affreusement. Il devient alors sale sans avoir été porté. Si, si, ça arrive.
Ce n'était qu'un exemple pris au hasard. Bien entendu, on peut pousser l'examen de la chambre d'Aloïse de façon plus approfondie. Il n'y a pas que des vêtements. Le sol est également le lieu ordinaire de rangement de la machine qu'il est en train de démonter, entourée de ses pinces, tourne-vis, vis, câbles... A côté, les légos qui discutent avec les Plays. Les uns et les autres sont étalés partout (ici, c'est une vue de l'esprit d'Alphonsine qui ne comprend pas qu'ils sont judicieusement classés par catégories), au milieu de ce qui ressemble à un capharnaüm, on trouve du papier de brouillon qui a servi à faire des avions de papier et autres origami (jeux intellectuellement très fort et qu'il faut donc encourager, paraît-il...), la trompette, le pupitre, les partitions un peu partout, les livres, les crayons, les bouts de ficelle qui peuvent toujours servir, les bouts de plastique qui ne serviront plus jamais mais qu'il faut conserver, les balles de jonglage, et aussi les anneaux, les foulards, les bouteilles, et le reste du matériel. Les Rubik's cube de toutes tailles. Et j'en passe, l'inventaire à la Prévert n'est pas fini mais je vous épargne le reste. Et n'imaginez pas arriver indemne à la fenêtre, si vous regardez où vous mettez les pieds, vous oublierez d'observer les airs, et vous vous étranglerez dans les fils du téléphériques "Enfin, maman, mon beau téléphérique".
Mais pourquoi ce garçon a-t-il eu la plus grande chambre ? On raisonne encore une fois comme le Littré : on se dit qu'une surface de chambre plus petite aurait limité le désordre. ERREUR. Sortez de la chambre d'Aloïse (si tant est que vous ayez pu y entrer !), et dirigez-vous vers la chambre d'Aaron. Déjà, je vous mets au défi de pouvoir ouvrir la porte : les livres bloquent l'ouverture et vous permettent au mieux de passer la tête par un interstice où vous vous râpez les oreilles. Aaron a la chambre la plus petite. Il arrive à avoir la même quantité de bazar que son frère, mais ne pouvant l'étaler, il en fait des couches.
Ce sont mes extrêmes en matière de rangement. Les autres sont normaux (ou alors anormaux, tout dépend de quel côté on se place), dans la mesure où c'est habituellement rangé, sauf les fois où j'arrive à l'improviste dans la chambre et que je découvre quelques petites affaires qui ne sont pas à leur place.
Ce qui m'impressionne quand même le plus, c'est la vitesse de rangement (lente, très lente, trop lente, plus rapide parce que la menace du sac poubelle s'est fait sentir), et la vitesse à laquelle le désordre est revenu : quelques heures et tout est comme avant...
HAHAHA !!!! je n'ai pas ces extrêmes ! quoique en réfléchissant ....
RépondreSupprimerMDR !!! Mais c'est une famille normale, ça ! ;-))
RépondreSupprimerAh! Donc. J'en conclue que la notion de rangement n'est pas audible pour des enfants, pré-ados, ados…et mari….Enfin. Chez moi en tous cas !!
RépondreSupprimerJ'ai eu 3 filles et je n'ai pas réussi leur apprendre le "mettre chaque chose à sa place...' Ma petite soeur était du style à laisser le linge propre d'attraper les moutons sous le lit... moi, les magasines jouaient avec les livres d'école et de bibliothèque. Seule ma soeur était minutieuse au rangement, chaque petite chose à sa place... et je dis bien petite chose car elle était conservatrice de petits bouts de papiers ou autres bricoles style bracelets en plastique cassés... Mais je dois dire que la menace de tout mettre à la poubelle a bien fonctionné
RépondreSupprimerUn moment, j'ai crû que tu décrivais les chambres de mes fils !!! J'ai juste réussi à limiter la colonisation des autres pièces...
RépondreSupprimer(et ce qui me rassure c'est qu'à en croire ma mère, j'avais aussi ce style de tendance enfant/ado ;-) )
Tu viens de faire une parfaite description de la chambre de mes ados !!!!!!!
RépondreSupprimerEst ce que c'est pas plutôt normal d'être comme ça ado ? Enfin, je dis ça je dis rien, mais tu devrais être rassurée ; de toute façon la menace de la poubelle fonctionne à peu près partout, encore heureux qu'il nous reste ça !
RépondreSupprimerEt bien, c'est un peu ça à la maison.
RépondreSupprimerNotre aîné a aussi son sens de l'organisation, avec pour ça part un bureau méga encombré.
Notre second passe son temps à déranger ce qu'il a "ranger'..........
Et moi je menace les jouets de finir au cellier.
Une bataille quotidienne.......
J'ai oublié de préciser que cet article m'a été inspiré par un article de Laurence sur son blog "Ma cousine Jeanne" http://chezmacousinejeanne.over-blog.com/article-rideau-d-ado-98700177.html
RépondreSupprimerHi Hi ! Tu m'inspires... je crois que j'ai de quoi écrire aussi... !
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