lundi 9 décembre 2013

Brèves de trottoir (4)

Ce jour-là, le jeune étudiant avait terminé ses courses du week-end. Il avise, en sortant du magasin, une table exhibant de jolies peluches : un tigre, un dauphin (à moins que ce ne soit un orque) et un panda, et surtout, deux jolies jeunes filles qui tentent sans aucun succès d'attirer l'attention des passants.

Soucieux de porter une aide à ces jeunes filles, il s'approche.
- Monsieur, lorsque vous voyez les animaux, à quoi pensez-vous ?
Le jeune homme qui avait bien remarqué le sigle de protection de la faune, mais qui ne manque pas d'humour répond :
- Et bien je vois des peluches.
- Oui, bien sûr, mais pourquoi ces peluches, quels sont leur point commun ?
- Ce sont toutes des animaux.
- Naturellement, mais pourquoi pensez-vous que nous avons choisi ces animaux ?

Le jeune homme, ne souhaitant pas passer pour un sot plus longtemps, se décide à répondre intelligemment :
- Ce sont tous des espèces protégées.
- Exactement. Nous vous proposons donc d'adopter un de ces animaux. 
- C'est-à-dire que je ne le souhaite pas.

Et la jeune fille de lui répondre :
- Oh, mais vous n'aurez pas besoin de l'accueillir chez vous.

Le jeune homme s'en retourne riant intérieurement et se disant : "Elle m'a vraiment pris pour un sot après mes premières réponses, évidemment, elle n'allait pas me livrer un tigre à la maison, ou un orque dans la baignoire !"


5 commentaires:

  1. ou alors, elles ont de l'humour.
    Belge ;-)

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  2. Encore un qui s’amuse à faire tourner les gens en bourrique !!!
    Je me souviens de l'achat d'un frigo. Nous nous étions échappés quelques heures sans enfants pour faire notre achat. Le vendeur nous a expliqué que nous pouvions bénéficier d’un crédit gratuit de trois mois pour financer notre achat. C'est toujours ça de gagné. Nous avons donc été voir la personne chargée de monter le dossier de crédit.
    C'est une femme très (trop) bien habillée, au maquillage prononcé, avec les ongles démesurément long et peints de couleur voyante qui nous a ouvert son bureau. Rien qu'à la façon dont elle nous a parlé on pouvait percevoir le mépris profond que nous lui inspirions.
    Nous avons dû décliner nos identité, dates de naissance, puis venaient les questions sur nos catégories professionnelles. Sourire condescendant à peine retenu lorsque j'ai dit que j'étais au foyer, puis même question à mon mari. Et là, j'ai répondu du tac au tac "cadre inférieur". La dame paniquée a cherché en vain cet intitulé dans sa liste préétablie. Trop drôle !
    Curieusement, elle a changé d'attitude après que je lui ai dit "mais vous pouvez cocher "cadre moyen" ça ira aussi".
    A la fin de l'entretien, elle avait presque de la considération pour nous. Il faut peu de choses.

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  3. Imagine qu'elles en aient fait une brève de trottoir du point de vue de leur vision de l'échange...

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  4. Pas sûre que ce genre de méthode soit très efficace pour la cause des animaux menacés mais bon...

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