Cette fois c'est bien fini, nous avons mis un point final à notre expérience de vendeur de maison. Ne devient pas vendeur de maison qui veut, il faut avoir une colonne vertébrale particulièrement solide pour supporter les visiteurs.
- Celui qui, à peine la porte du porche ouverte, regarde avec dégoût la cour et dit d'un ton écoeuré "C'est vous qui vendez...... ça ?" Il faut avoir entendu le ton pour comprendre l'étendue de la consternation. Et il faut des nerfs solides, et certainement beaucoup d'éducation pour ne pas lui fermer la porte au nez.
- L'hésitant dont je vous ai déjà parlé trop longuement.
- L'effronté qui sous prétexte qu'il a vendu sa maison tel prix ne veut pas dépenser plus à l'achat, et en plus il veut faire des travaux, parce que même si c'est joliment refait ce n'est pas à son goût et comme il envisage 50.000 Euros de travaux, on pourrait baisser le prix d'autant pour qu'il n'ait rien à débourser. (Bien sûr, ce n'est pas dit aussi explicitement, mais c'est bien le sens de sa démarche).
- Le compliqué qui vous fait une offre écrite (comme si elle avait plus de valeur qu'une offre verbale), à qui on explique qu'on a reçu une offre plus élevée, et qui s'insurge de notre manque de correction, et qui, suite à des excuses (pour faire poli) nous répond qu'il a perdu toute confiance et qu'il ne veut plus en entendre parler. (En fait il a eu une réponse négative de son banquier mais plutôt que d'être honnête, il préfère agresser le vendeur).
- Le rêveur qui sait bien qu'il ne pourra acheter le bien, mais qui vient malgré tout visiter.
- Le distrait qui nous rappellera mais qui en fait oublie de nous rappeler qu'il n'est pas intéressé.
Vous avez eu quelques aperçus de nos difficultés, j'ai tu les péripéties autres, et j'en viens à la conclusion : nous ne vendons plus. Les agents immobiliers relayés par les médias ont tellement répété à la population qu'il est difficile de vendre que les acquéreurs potentiels viennent visiter en imaginant que nous allons leur brader notre maison. Quelle erreur...
Terminé, nos déboires sont finis, nous gardons la maison que nous aimons, et que nous devons être les seuls à apprécier à sa juste valeur.
Vous allez donc louer, si je comprends bien.
RépondreSupprimerC'est aussi un parcours du combattant, mais comme vous êtes une battante, je crois que vous parviendrez à vos fins.
Je vous souhaite plein de bonnes choses.
Et que comptez-vous faire du coup de la maison ? La louer ou la garder en résidence secondaire ?
RépondreSupprimerC'est sans doute un coup du destin pour vous faire comprendre que vous êtes liés à cette maison et elle à vous ;-)
Tu as bien raison ! A force de répéter partout que les prix baissent, les acheteurs croient au père Noël ! Hors de question de brader une maison, ce n'est pas un bout de saucisson vendu à la sauvette ! Garde ta jolie maison, tu seras contente de la retrouver un jour. Quand on le peut, c'est l'idéal ! Et que tous les visiteurs râleurs, mal élevés, rêveurs et j'en passe aillent au diable!
RépondreSupprimerJ'espère que nous allons pouvoir la garder. Je le souhaite, et toute la famille avec moi !
SupprimerC'est surement la meilleure solution, et vous allez pouvoir garder cette maison à laquelle vous tenez tant. Sais-tu que j'ai eu aujourd'hui même de tes nouvelles par une blogueuse que nous connaissons toutes les deux ? Je t'embrasse !
RépondreSupprimerC'est une bonne idée de la garder. Sans doute la louer et pouvoir la vendre lorsque l'économie sera relancer, si un jour elle repart... De toute façon, cette maison vous ressemble, vous êtes soudés à ses murs...
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