Vous êtes-vous déjà demandés pourquoi le mot "souris" s'écrit toujours avec un "s", même au singulier ?
- Spécificité de la langue française, me direz-vous, elle comporte une multitude d'exceptions.
- Certes, répondrais-je, mais en l'occurence, il s'agit d'une exception logique :
En réalité, une souris n'est jamais seule. Même si on n'en voit qu'une seule, on peut être certain qu'elle est suivie par une colonie. D'où le pluriel !
Comment puis-je en être certaine ? Facile :
Dans mon précédent billet "Recherchons le joueur de flûte d'Hamelin", je vous faisais part de notre désolation devant l'envahissement des murs de notre chambre par une souris. Mon mari a pourtant sorti la grande batterie : tapettes garnies de noix appétissantes, sachets de délicieux poison, petites graines pour souris gourmandes. Nos murs et notre plafond sont devenus un véritable garde-manger. Et pourtant, la souris court toujours.
Elle court vers 22 heures, fait une petite sieste, et reprend son activité vers 4 heures du matin. L'autre matin, elle s'est exercée aux sauts périlleux : triple salto arrière, suivi d'un double salto avant. L'atterrissage ne se faisait pas en douceur, la réception sur la poutre en bois nous a réveillés.
Monsieur Alphonse a percé une ouverture ronde dans le placo du plafond, il a glissé une tapette, des sachets, des graines, le tout avec des gants pour que son odeur soit masquée (vous noterez en passant que nous sommes vraiment des pros). Il a replacé le bouchon, scotché le tout à l'aide d'un gros scotch gris. Il a également percé le mur derrière l'armoire, derrière sa table de nuit. L'autre soir, grand bruit, chute sur ma table de nuit, hurlement d'Alphonsine, mots tranquillisants de Monsieur Alphonse "Mais enfin, il ne se passe rien". "Comment rien ? Allume pour voir ce qui est tombé, si c'est la tapette avec la souris je fais une crise cardiaque". J'ai échappé à la crise cardiaque : ce n'était que le bouchon dont le scotch tenait mal. Nous avons cherché l'agrapheuse et remis le tout en place.
Hier, Monsieur Alphonse est allé inspecter ses pièges : la tapette avait fonctionné, mais la noix était toujours là, et la souris absente. Les sachets avaient été dévorés, le poison avait dû agir... mais la souris trotte toujours.
D'où ma conclusion : Souris même au singulier signifie toujours un pluriel !
Merci pour ton gentil com'. J'adore tes histoires de souris mais je detesterais être à ta place ! Pas étonnant que les souris se plaisent chez toi maintenant que Mr Alphonse a percé la maison comme du gruyère...Allez, courage, les tapettes vont bien finir par fonctionner, la gourmandise des trotteuses l'emportera sur leur ruse ! Bon week-end prolongé.
RépondreSupprimerIl faudrait plutôt l'attraper et l'éduquer dans une petite cage avec une roue pour qu'elle ne s'ennuie pas... Ensuite, tu lui rends sa liberté, avec la promesse qu'elle ne fera plus de bruit !
RépondreSupprimerVraiment, tu ne veux pas adopter un chat ? Le mien me ramène au moins une proie-cadeau par jour. Très rentable !
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