S’il y
a une chose que je déteste, c’est de paraître empotée face à un artisan. Moi
qui me targue d’avoir un sens pratique développé, une maîtrise du bricolage et
des machines, je suis totalement impressionnée devant le chauffage de la
maison, à tel point que je déteste devoir ouvrir la maison en l’absence de
Monsieur Alphonse. C’est sûr et certain, le chauffage qui me voit arriver se
débrouille pour me mettre dans l’embarras.
Hier,
je suis arrivée pleine de courage et d’appréhension, j’ai suivi Augustin qui
ouvrait la porte, je me suis dirigée vers le chauffage et j’ai ouvert la petite
porte pour le mettre en marche. « Maman, as-tu ouvert l’eau ? »
Mais c’est bien sûr, il faut commencer par descendre à la cave pour ouvrir le
gaz et l’eau. Voilà, Ambroise s’en est chargé, le chauffage va pouvoir se
mettre en marche. Sans succès. Un trait de génie me rappelle qu’il faut sortir
de la maison, ouvrir la porte du compteur de gaz et appuyer sur le bouton qui
permettra au gaz de se faufiler dans les canalisations de la maison. Voilà qui
est fait. Mais rien ne bouge, rien ne change, j’enfile mon manteau, j’ouvre
portes et fenêtres pour faire entrer de la chaleur.
Je sors
le mode d’emploi pour savoir à quoi correspond le chiffre « 6 » et
puis la lettre « C ». En désespoir de cause je téléphone à Monsieur
Alphonse qui reprend toute la procédure avec moi (vérification d’ouverture de
la vanne de gaz, le petit bouton vert du compteur à l’extérieur, allumage,
réinitialisation et constat que l’appareil s’éteint aussitôt qu’il est allumé).
Il ne reste plus qu’une solution, appeler le dépanneur qui arrive avec le
sourire une demi-heure plus tard. Il teste, essaye, regarde, enlève le capot et
me demande ingénument et un peu ironiquement si j’ai bien ouvert le gaz. Avec
toute la fierté qui me reste, je réponds affirmativement. Il sort pour appuyer
sur le petit bouton vert en dépit de mon assurance quant à cette manœuvre déjà
accomplie et réussie avec succès.
Il
revient avec ce petit sourire que je déteste, celui de l’artisan qui découvre
une fois encore que pour le commun des mortels réaliser un acte élémentaire
relève de l’exploit. « Il était bloqué, il fallait renouveler la tentative
à plusieurs reprises ».
Alphonsine,
honteuse et confuse, jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus !
ahlala! comme je te comprends!
RépondreSupprimerchaque année c'est la galère pour mettre le chauffage en marche (cette année ça m'a pris trois jours ;-) les deux années précédentes j'ai dû téléphoner à un ami pour qu'il vienne me tirer d'affaire ;-))
et pourtant moi aussi je sais faire plein de trucs, manier la perceuse et le taille-haie et le tournevis LOL
Il serait utile de noter toutes les étapes de la procédure, dans l'ordre, sur une feuille ! Mon beau-frère nous a rédigé un aide-mémoire pour ouvrir l'appartement de Dinard (quelle clé pour quelle serrure, compteur électrique, arrivée d'eau, réfrigérateur, chauffe-eau) et, très utile aussi, la liste de choses à faire avant de sortir, y compris penser à vider la poubelle !
RépondreSupprimerCeci dit, je suis incapable de regarder un DVD si je n'ai pas l'un de mes enfants avec moi (allumer la TV, l'ampli, le lecteur de DVD, le convertisseur de son et effectuer tous les réglages de ces divers appareils pour qu'ils acceptent de coopérer m'horripile au plus haut )
point, je n'arrive même pas à différencier les diverses télécommandes.
Monsieur Alphonse a tout préparé, relié, numéroté, même pensé à enclencher un interrupteur pour que, lorsqu'on arrive de nuit, la lumière s'allume dès que le disjoncteur est enclenché ! Il suffit de suivre la procédure... encore faut-il le faire !
SupprimerDans mon cas, j'ai tout fait, un peu dans le désordre, mais cela n'avait pas d'importance. Le seul problème c'est que je n'ai jamais appuyé sur le bouton vert, et que je ne savais pas ce qu'il fallait en attendre, sinon je me serais acharnée sur lui. Ce sera pour une autre fois !
Dans sa liste, il a noté la poubelle, mais également penser à enlever le filtre à café et à ramener le pain (chez nous il se range dans un tiroir).
Oh oui, le filtre à café !
SupprimerUne fois, en arrivant dans la maison de vacances de ma grand-mère, nous avons trouvé le four envahi de moisissures : l'année précédente, lors du dernier repas, le plat avait été remis au four… impossible de savoir ce qu'il avait contenu, nous avons jeté le plat et récuré, récuré !